Le développement des Fintechs à l'Île Maurice

L’Île Maurice se positionne comme hub de la Fintech en Afrique

 

Avec la nouvelle révolution numérique qui est en train de se produire dans le secteur des services financiers à Maurice et en tant que juridiction d'avant-garde, le pays possède l'écosystème pour aider les ambitions internationales des entreprises de la Fintech.  L'utilisation d'applications mobiles fait partie intégrante de la vie quotidienne des Mauriciens alors que le pays fournit déjà des services tels que l'assurance numérique, les services bancaires mobiles, etc.

 

Plusieurs entreprises, en particulier celles qui sont orientées vers l'Afrique, utilisent déjà l'île Maurice comme plate-forme Fintech fiable. Pour ce type de sociétés, l'île Maurice peut être considérée comme un centre financier international sûr qui sert de passerelle entre les juridictions sources et les pays africains bénéficiaires. La stabilité du climat des affaires, ses nombreux accords de protection et de promotion des investissements le fuseau horaire favorable, l'excellente connectivité et la main-d'œuvre hautement qualifiée atténuent le profil à risque élevé de certains pays africains.

 

 

De plus, l'île Maurice offre des avantages qui offrent une connectivité Internet optimale et accueille déjà un certain nombre d'entreprises informatiques internationales ainsi que des start-ups Fintech. Forte d'un effectif de plus de 19 000 professionnels multilingues travaillant dans le secteur des TIC, Maurice peut servir de banc d'essai pour expérimenter les produits Fintech avant de les diffuser sur le marché mondial au sens large.

 

Une fintech 100% mauricienne spécialisée dans la blockchain

 

IAME est une entreprise mauricienne de Fintech qui offre des solutions de blockchain comme alternative aux modes de financements traditionnels de l’économie.

 

Jonathan Siao, co-dirigeant de la société affirme : « la technologie blockchain offre une opportunité formidable de levée de fonds pour les sociétés qui n’arrivent pas à faire appel aux banques et systèmes de financements traditionnels. Par exemple, les frais d’une banque traditionnelle peuvent s’élever à plus de 5% car son infrastructure est lourde. En utilisant une plateforme blockchain décentralisée et opérant la transaction avec une cryptomonnaie, on peut baisser les frais jusqu’à 2 centimes d’euro ». Mais ces options de financements doivent aussi être régulées. IAME est bien au fait de cette problématique et en fait un argument de vente en mettant l’accent sur une gestion sécurisée de l’identification des utilisateurs des plateformes blockchain.

 

La Sandbox Regulatory License : un cadre propice à l'innovation

 

Le concept de sandbox est utilisé dans le domaine de l'économie numérique, pour faire référence aux « bacs à sable réglementaires ». Il s’agit d’offrir des terrains d'essai pour de nouveaux modèles d'affaires qui ne sont pas protégés par la réglementation actuelle, ou supervisés par des institutions réglementaires.

 

Ces terrains d'essai sont particulièrement pertinents dans le monde de la haute technologie, où il est de plus en plus nécessaire d'élaborer des cadres réglementaires pour les modèles commerciaux émergents. L'objectif d’une sandbox est d'adapter le respect d'une réglementation financière stricte à la croissance et au rythme des entreprises les plus innovantes, d'une manière qui n'étouffe pas le secteur fintech par des règles, mais qui ne diminue pas non plus la protection des consommateurs.

 

A l’Île Maurice, une « Sandbox Regulation License » a été proposée en 2016 pour encourager la conception et la livraison de nouveaux produits et services financiers qui profitent aux consommateurs et aux entreprises. « Je crois qu'un « Sandbox » est un élément crucial pour aider Maurice à devenir un marché de premier plan pour l'innovation Fintech en Afrique », conclut le Dr Bhavish Jugurnath.