investir à Madagascar

Présentation générale de Madagascar

 

Madagascar est un État insulaire d'Afrique australe situé dans l'Océan Indien, à environ 800km des côtes mauriciennes et 700km de la Réunion. La Grande Île couvre une superficie de 587 000 km² (par rapport à la France métropolitaine : 547 000 km²). 

 

Sur ce vaste territoire, vivent 25 000 000 d'habitants issus de communautés aux origines extrêmement diverses et variées. Une majeure partie de la population a des racines austronésiennes mais aussi africaine, asiatique, indienne, etc...

 

Les deux langues officielles sont le malgache et le français. Le pays est indépendant de la France depuis le 26 juin 1960. La capitale est Antananarivo avec 2.2 millions d'habitants et 6 millions pour l'ensemble de la Province. 

Les nouveaux enjeux du développement de Madagascar

 

Mercredi 13 avril 2019, à l’occasion de la visite d'Andry Rajoelina, Président de la République de Madagascar, à l’Île Maurice, (invité d’honneur pour la fête nationale du 12) les Economic Development Boards de Maurice  et Madagascar (i.e les agences de promotion des investissements dans les deux pays) en ont profité pour organiser une conférence et un forum sur le thème : Mauritius - Madagascar : Transcending to a New Era of Economic Collaboration, événement auquel notre équipe était présente afin de vous présenter les nouvelles opportunités d'investissement à Madagascar.

 

Les potentiels et ressources présentés aux investisseurs

Nature :

Le premier étant, selon les mots du Président, « la nature cinq étoiles ». En effet, Madagascar possède l’une des biodiversités les plus variées de la planète avec un nombre important d’espèces endémiques (c'est à dire d'espèce que l'on ne trouve qu'à cet endroit). C’est un atout important pour le développement du tourisme pour l’instant sous exploité. De même, de par sa superficie , Madagascar affiche une diversité de paysage unique. 

 

Jeunesse :

Ensuite, Madagascar a un atout démographique en ce qui concerne la jeunesse de sa population. En effet, il est estimé que 50% de la population a moins de 20 ans . Il en résulte un certain dynamisme ainsi que des opportunités en termes de main d’œuvre. Notons qu’à Madagascar le prix de la vie ainsi que les salaires sont  très peu élevés (le salaire minimal est fixé à 100$ par mois). 

 

Agri-business :

Madagascar a aussi un gros potentiel en ce qui concerne l’agriculture. La superficie des terres arables est estimée à 18 millions d’hectares. Madagascar est numéro 1 en ce qui concerne la production de vanille. Aussi, Madagascar est le 4e producteur bio en Afrique avec 25 000 agriculteurs et éleveurs bio et ce secteur est en passe d'attirer des investisseurs étrangers afin notamment de satisfaire la demande des classes moyennes émergentes dans la région Océan Indien mais aussi en Afrique, Asie et Australie.

 

Textile :

En matière de textile, Madagascar a beaucoup de potentiels du fait de la main d’œuvre qualifiée et peu chère mais aussi de par la création d’une nouvelle Zone Economique Spéciale réservée aux investissements dans le textile : Textile City à proximité de Moramanga. Afin d’attirer les investissements vers la ZES, seront mis en place des infrastructures ainsi que des mesures d’incitations fiscales et réglementaires. 

 

Ressources minières :

Au niveau de l’exploitation des ressources minières, le sol malgache comporte un certain nombre de minerais. C'est le cas du nickel, du cobalt, du bauxite et du minerai de fer ainsi que plusieurs métaux précieux et pierres précieuses (or, diamant, saphir, émeraude etc). 

 

Energie renouvelable :

En ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, le territoire a son intérêt avec ses 2 800 h d'ensoleillement moyen par an, 8 m/s de vent et une énergie hydraulique potentiel de 7 800 MW (ont seulement 2% est actuellement exploité) . Il ne faut pas négliger l’importance de la biomasse. Aussi, rappelons qu’avec un taux d’électrification de 15%, il y a à faire pour les constructeurs infrastructures de réseau et de production électrique.

 

Secteur bancaire et financier :

D’après M. Gilbert Gnany, intervenant à la conférence et Chief Strategy Officer à la MCB, Madagascar a un taux de bancarisation de 5% seulement . C'est-à-dire que seul 5% de la population ont un compte en banque. Le marché est loin d’être saturé. Néanmoins le secteur est bien régulé et dynamique, donc intéressant pour les investisseurs. 

 

Investir à Madagascar depuis Maurice

 

Pour plusieurs raisons Maurice est un lieu de choix pour s'implanter afin d'investir à Madagascar:

 

D’une part, il y a la proximité géographique et culturelle. Seulement 880 km sépare Toamasina (une ville  portuaire majeure) de Port-Louis. De même, comme l’a évoqué Seetanah Lutchmeenaraidoo, ministre des affaires étrangères de Maurice, « ce n’est pas l’Océan [Indien] qui sépare Madagascar de Maurice, au contraire, c’est l’Océan qui unit les deux pays ». En effet, il en existe une certaine proximité culturelle entre les deux états qui tous deux sont le fruit d’une mélange de culture en provenance de l’Afrique et de l’Asie. Le ministre mauricien a d’ailleurs évoqué l’étape suivante dans la coopération Maurice-Madagascar à savoir une zone de libre circulation des biens et personnes.

 

De même, les deux pays sont membres de plusieurs organisations internationales à savoir le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ainsi que la Commission de l’Océan Indien (COI). 

 

Aussi, en ce qui concerne les investissements étrangers vers Madagascar, comme l’a souligné M. Vinay Guddye, responsable de département à l’EDB Mauritius, ceux-ci doivent se faire au travers de Maurice. En effet, Maurice a les institutions financière, la stabilité économique ainsi que le cadre légal qui lui confère crédibilité et fiabilité aux investisseurs désireux de monter une activité à Madagascar ou ailleurs en Afrique. 

 

Présentation des axes de la nouvelle réforme IEM (Initiative Emergence Madagascar)

 

Pour la première fois depuis longtemps, la transition entre le président sortant (Hery Rajaonarimampianina) et entrant (Andry Rajoelina) s’est faite de manière démocratique le 8 janvier 2019. Il en résulte une certaine stabilité politique, l'occasion parfaite pour relancer le développement  économique et l'investissement afin de tourner une nouvelle page dans l'histoire de la Grande Île. 

 

Le président a annoncé que le pouvoir en place à Madagascar avait pris conscience du retard de développement qui s’est accumulé au cours de 58 années qui se sont déroulées depuis la date de l’Indépendance. Ainsi plusieurs axes de réformes ont été identifiés et regroupés au sein du projet Initiative Emergence Madagascar afin d’attirer à nouveau les capitaux étrangers :

 

  •  La sécurité des individus :

C’est le premier point évoqué par le Président et son Secrétaire Général. Un point crucial qui fait suite aux différents cas de kidnapping d’hommes d’affaires sur la Grande Île (près d’une centaine depuis 2010) essentiellement issus de la communauté karane (des citoyens français d’origine indienne, dont la communauté est présente sur l’Île depuis la fin du 19e siècle). De même, notons qu’une grande partie des investisseurs mauriciens auxquels s’est adressé le Président, ont également des racines indiennes et ont dès lors des raisons d’être inquiétés par cette situation. 

 

Dans cette optique d’amélioration de la sécurité des individus le président a parlé d’accroître le nombre de policiers et de militaires présents aux abords des routes tout en augmentant les moyens alloués aux démantèlements des réseaux mafieux. 

 

  • La question de l’énergie :

Madagascar a un taux d’électrification estimé à 15 %  (qui correspond à la part des ménages ayant accès à électricité). Le Président a appelé les investisseurs à venir bâtir le réseau électrique de Madagascar. Il s’agît d’une priorité, au préalable de la construction de toute infrastructure (hôtel, usine etc). 

De même, le président a indiqué son souhait d’augmenter la production locale d’énergie afin de réduire son prix par deux en cinq ans puisque pour l’heure, l’électricité est à Madagascar, la plus chère d’Afrique. Aussi, le président a précisé « nous voulons un développement rapide certes mais un développement durable ». A ce titre, il a proposé aux investisseurs de venir développer les énergies renouvelables sur place. 

 

  • Lutte contre la corruption

A la sortie de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour l’année 2018 de Transparency International, Madagascar affiche un très mauvais score de 25/100 et se classe à 152ème position sur 180.  Afin d’attirer des personnes extérieures, investisseurs, commerçants et touristes, le pays se doit de réduire sa note et de mettre en place une répression efficace de la corruption qui prive le peuple malgache des richesses qui devraient lui revenir, au profit d’intérêts privés. 

 

  • L’exploitation durable des ressources naturelles 

En ce qui concerne ce quatrième point, le Président a largement insisté sur le développement du tourisme et la relance des exportations de denrées agro-alimentaires et de minerais en provenance des sols malgaches. 

 

A l’heure actuelle, Madagascar accueille moins de 300 000 touristes par an. Le Président s’est empressé de souligner la différence avec Maurice qui accueille 1 300 000 touristes. L’objectif est de passer à 600 000 touristes par an d'ici cinq ans et de développer l’offre touristique en multipliant les infrastructures (hôtels, activités, centres de loisir etc). Le président a ainsi annoncé la création de dix hotels 5 étoiles en cinq ans.

De même, concernant la production agricole, Madagascar doit redevenir le « grenier de riz de l’Océan Indien » c'est-à-dire augmenter suffisamment la production afin de fournir la région ensuite de quoi les exportations se tourneront vers l’Afrique. Le Président a aussi mentionné avec une pointe d’humour l’existence d’une haute consommation de poulet à Maurice (bien plus importante que sur la Grande Île) que Madagascar sera heureuse d’approvisionner. 

 

  • Le développement du capital humain

«Le développement du capital humain est le pilier de l'émergence». Le Président a souligné qu’une réforme du système éducatif et la formation professionnelle allait être entreprise. C’est le cas également pour le système de santé. Le Président a par ailleurs manifesté son souhait de produire les médicaments localement et a donc appelé les investisseurs à financer l’industrie pharmaceutique. 

 

Le président a également annoncé la création de logements sociaux ainsi que d’une nouvelle ville afin de remédier à la crise immobilière à Antananarivo. Enfin, il a insisté sur la promotion des activités sportives et culturelles à des fins d’unification de la population.

 

 

Riche d'une expertise dans l'accompagnement de nos clients désirant investir dans toute la zone Océan Indien, l'équipe du cabinet e Conseil & Assistance dispose d'un carnet d'adresse à Madagascar et d'une certaine proximité avec les institutions publiques, notamment l'Economic Development Board of Madagascar, afin de vous assister pour votre projet d'investissement à Madagascar.