la RÉUNION, Relais ÉCONOMIQUE ET culturel entre l'afrique, l'asie et l'occident

 

L'Océan Indien recèle des potentialités économiques encore largement inexploitées. Présentes à travers deux départements, La Réunion et Mayotte, La France et ses entreprises peuvent jouer un rôle majeur dans son décollage économique, grâce à une coopération renforcée entre les acteurs régionaux.

 

Océan Indien: Épicentre de la croissance à venir

 

Relais culturel et économique entre l'Afrique, l'Asie et l'Occident, cette partie du monde est tout à la fois une terre de contrastes et d'opportunités. S'y côtoient des pays et des économies au niveau de développement très disparates, mais qui tous recèlent de réelles potentialités. Dominée par le géant indien, la région est appelée à devenir un épicentre de la croissance au cours des prochaines décennies.

 

Reliant la mer de Chine à la mer Méditerranée, l'Océan Indien demeure le plus petit des trois océans et ne compte pas moins de vingt-six pays côtiers et des centaines d'îles. L'Océan indien séduit de nombreux investisseurs car il est au cœur des échanges mondiaux, faisant office de lieu de rencontre entre l'Occident et l'Orient. Situé dans un carrefour stratégique, la place de l’Océan Indien dans l’économie mondiale devient prépondérante avec l’essor de l'Inde, l'Egypte et l'Asie occidentale, permettant de favoriser le développement d'une économie durable. L'Océan Indien dispose d'importantes ressources économiques et favorise de nombreux services comme le transport maritime, l'agriculture, la pêche, l'élevage, les industries manufacturières, le tourisme et le BTP.

La carte à jouer de la France au cœur de l'Océan Indien

 

Avec La Réunion et Mayotte, la France dispose de deux bases stratégiques qui peuvent servir de tremplin à une plus forte coopération économique avec les Etats de la région. Le moyen d'assurer une meilleure insertion de ces territoires dans leur contexte régional, en valorisant leurs atouts naturels et technologiques. Le désenclavement et le développement des infrastructures portuaires françaises de l'Océan Indien représentent à ce titre une ambition fondamentale. La Réunion et Mayotte, malgré une certaine augmentation des importations asiatiques, demeurent encore trop tournées vers l'Europe. La mise en œuvre d'accords de partenariats économiques sera un facteur d'intégration régionale de ces départements avec une ouverture sur de nouveaux marchés. La mise en réseau des ports de l'Océan Indien pourrait faire office de catalyseur au développement des échanges intra-régionaux. La Commission de l'Océan Indien (COI) qui réunit 5 Etats membres (Madagascar, Maurice, les Comores, les Seychelles, Mayotte et la Réunion), représentant 24 millions d'habitants (30 millions en 2025) 595 000 km² de terres émergées et une ZEE de 4,3 M km², pouvant servir de déclencheur à un vaste mouvement de coopération.

 

Ouverture sur de nouveaux marchés

 

Le lien historique qui unit la métropole aux DOM, voire l'Europe et les RUP, n'est plus suffisant pour assurer leur développement économique. Il leur faut donc, dans leurs géographies et en fonction de leurs caractéristiques propres, s'ouvrir davantage sur leur environnement régional. L'économie mondiale connaît des changements profonds. L'Europe, qui a contribué à la civilisation dans de multiples domaines, est confrontée à un monde en pleine mutation, marqué par le développement de l'Asie. Le bouleversement de l'ordre mondial offre à La Réunion et à Mayotte l'opportunité de développer des relations économiques, culturelles, scientifiques et diplomatiques avec la Chine et avec l'Inde, mais également avec l'Afrique et avec les îles du premier cercle de collaboration : Maurice, Madagascar, Mayotte, les Seychelles, les Comores. L'enjeu pour La Réunion consiste à passer d'un modèle basé sur une économie de transfert passif à une dynamique économique s'appuyant notamment sur le secteur privé, dont les compétences sont nécessaires aux besoins de développement d'un marché francophone qui approchera les 700 millions de personnes en 2050. 85 % de ces francophones résideront en Afrique en 2050.

 

Les projets dans le domaine économique visent à construire un espace commercial sécurisé et compétitif. Il est nécessaire d'intégrer rapidement les blocs régionaux tels le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

 

 

Des infrastructures de qualités européennes

 

L'île bénéficie de toutes les infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et de télécommunications de niveau européen, ce qui la place au premier rang dans la région en matière d'équipement. Par ailleurs, La Réunion dispose d'une offre complète d'hébergements. Avec le classement au patrimoine mondial de l’Unesco, la ligne directrice est le « développement touristique » avec notamment plus de 55 hôtels classés (normes françaises) répartis sur l'île, pour une capacité de près de 6000 lits. Des mutations économiques et sociales profondes sont très largement entamées et le territoire insulaire porte, partout, les traces de ces mutations : grands programmes d’équipement et grandes infrastructures, développement urbain accéléré, multiplication des pôles d’activité, initiatives multiples et convergentes dans le domaine du développement « durable ».

La Réunion, membre de la Commission de l’Océan Indien

La Commission de l'Océan Indien (COI) est une organisation intergouvernementale créée en 1982 à Port-Louis (Maurice) et institutionnalisée en 1984 par l'Accord de Victoria (Seychelles). Elle réunit cinq pays de la région océan Indien : Union des Comores, France/Réunion, Madagascar, Maurice, Seychelles.

 

La COI a deux missions spécifiques :

  • être le vecteur privilégié de construction et de développement solidaire de l’espace indianocéanique ;
  • servir de cadre à ses Etats membres pour mener des actions collectives extérieures d’intégration et de coopération avec la région Afrique et le reste du monde.

La COI intervient là où son action apporte une forte valeur ajoutée par rapport aux actions de ses membres et/ou aux initiatives d’organisations régionales plus larges (COMESA, SADC, Tripartite), d’institutions continentales (Union africaine) et/ou multilatérales (ONU, OMC, etc.).

Partenariats économiques : facteurs d’intégration régionale

La Réunion et l'Île Maurice : les îles soeurs

Les deux îles soeurs bénéficient d'une collaboration déjà bien développée grâce à la présences d'institutions et organisations présentes mutuellement dans chacun de leurs territoires. Mais l'enjeu pour les deux îles est aussi de faire l'expérience de leur complémentarité : elles ont en effet des niveaux de revenus différents et même si elles ont toutes les deux une économie traditionnelle basée sur la canne à sucre, elles s'appuient maintenant sur des secteurs à plus haute valeur ajoutée. L'enjeu final des îles soeur est aussi de s'allier dans la conquête de nouveaux marchés au sein de l'Océan Indien.

Réunion -         Inde

La Réunion a installé un bureau de sa Chambre de Commerce à Chennai en Inde pour plus de coopération commerciale.

Réunion - Îles Vanille

L'éco-tourisme au sein des îles Vanille : La Réunion, Maurice, Mayotte, Madagascar, les Seychelles et les Comores.

Réunion -      Chine

La Région Réunion a ouvert un bureau économique en Chine pour construire une plateforme logistique dans le port de Tianjin.