Tout au long de la vie de l'entreprise, son activité nécessite d'être financée.
Qu'il s'agisse d'apporter des fonds supplémentaires pour soutenir sa croissance, pour renforcer sa trésorerie dans des passages difficiles, ou simplement pour faire face aux échéances classiques requises par l'exploitation de son activité.
En sachant que les outils ne sont pas les mêmes suivant les besoins. Un investissement nécessite une ressource stable comme mode de financement tel qu'un emprunt à long terme ou l'appel à un autre dispositif comme le crédit bail. Une difficulté passagère de trésorerie s'accommode de l'escompte.
Le choix d'outil est sous la responsabilité du directeur financier. Ce dernier prend en compte la durée de vie du besoin à financer et le coût des ressources.
Certaines opérations dépassent le cadre de la fonction financière en requérant de véritables choix stratégiques. C'est le cas de l'introduction en bourse pour lever des capitaux.
Enfin, dans le cadre d'un business plan, il est indispensable de prévoir les ressources financières cohérentes avec le projet, en trouvant par exemple des business angels prêts à investir dans votre affaire.
De nombreuses aides existent pour : créer son entreprise, se développer, innover ou accroître ses compétences technologiques, faire appel à des consultants ou à des laboratoires, renforcer ses compétences internes, former son personnel, développer sa présence commerciale à l'étranger, maîtriser sa consommation énergétique, son environnement et ses dépenses de matières premières, améliorer son organisation et les conditions de travail de son personnel, faire face à des difficultés temporaires...
Toute la difficulté sera de les identifier et de faire appel au bon organisme.
Instrument à considérer avec attention pour financer votre entreprise ou bien réaliser un placement financier, découvrez ce que vous devez savoir sur le compte courant d'associé.
Définition du compte courant d'associé
Les actionnaires peuvent intervenir ponctuellement pour soulager la trésorerie. Pour cela ils utilisent un compte courant d'associé pour faire une avance en numéraire à leur entreprise. Il s'agit d'un prêt à plus ou moins long terme.
Cette option n'est possible que si elle est prévue dans les statuts. C'est généralement le cas lors de la création. Sinon, l'approbation peut être faite lors d'une assemblée générale des actionnaires.
Intérêt de ce dispositif ?
Un outil de financement
C'est un moyen facile, souple, et peu onéreux pour remédier à une situation financière temporairement tendue .
Le dirigeant peut aussi avoir recours à ce moyen pour un financement à long terme par le renforcement des fonds propres . Dans ce cas une convention de blocage , conclue entre les associés et l'entreprise, immobilise les fonds pendant plusieurs années.
Une solution de placement
Ce dispositif est encadré par la loi pour éviter tout dérapage. Comme tout prêt, ces comptes peuvent donner lieu à des intérêts .
Ils peuvent être déductibles du bénéfice imposable de la société. La législation impose 2 conditions :
1 - ne pas dépasser un taux d'intérêt plafond
2 - le capital social soit entièrement libéré.
C'est une solution séduisante pour générer un revenu même si l'entreprise ne verse pas de dividendes.
A noter enfin, pour les sociétés commerciales, ces comptes ne peuvent en aucun cas être débiteurs. Ce qui reviendrait à dire que c'est l'entreprise qui prête de l'argent à un associé.
Le blocage d'un compte courant d'associé
Afin de pouvoir conserver l'apport sur une durée définie au sein des fonds propres de l'entreprise, cette dernière à la possibilité de conclure une clause de blocage. Il ne sera pas possible pour le préteur d'obtenir le remboursement des sommes mis à disposition avant la fin de la période négociée.
Attention aux comptes débiteurs
Comme vu précédemment, même si la loi l'autorise d'une manière générale, le code de commerce interdit dans des cas précis, que les comptes courants d'associés soit débiteurs. Il s'agit d'une sortie d'argent assimilable à un abus de bien sociaux.
Les établissements bancaires sont parmi les principaux partenaires financiers des entrepreneurs. Ils interviennent pour soulager la trésorerie à travers les mécanismes d'escompte d'effets de commerce et de découverts bancaires.
Ces derniers permettent d'avoir un compte courant débiteur. Cette possibilité fait l'objet d'un découvert autorisé négocié entre les 2 parties. D'autre part des facilités de caisse sont concédées pour faire face à des décalages de quelques jours entre les encaissements et les décaissements. La différence entre la facilité de caisse et le découvert autorisé est que le premier est ponctuel et le second permanent.
Par la même pour financer des attentes de fonds pour des opérations à plus long terme, les banques peuvent accorder des crédits relais.
Pour le financement des investissements, ces établissements proposent des crédits à moyens et à long terme fixant un montant, un taux d'intérêt calculé sur le capital restant dû, une durée et un mode de remboursement. Les durées des crédits sont généralement de de 2 à 7 ans pour des équipements.
Financer votre activité au jour le jour requiert une gestion fine de vos ressources financières.
Le but du jeu, si on peut dire ainsi, est de pouvoir libérer suffisamment de liquidité pour faire face aux échéances engendrées par l'exploitation tout en limitant les montants "dormant". Cette situation est la solution de confort, car la majorité des entrepreneurs doivent plutôt jongler entre les outils financiers à court terme pour payer leurs factures quotidiennes.
En effet, les trésoreries des PME sont le plus souvent négatives plutôt qu'excédentaires. Quelles sont alors les solutions de crédit pour le financement de l'activité à court terme ? Escompte, affacturage, facilité de caisse, le découvert, crédits de campagne, loi Dailly... de nombreux dispositifs existent pour venir doper sa trésorerie dans les moments difficiles.
Le choix des moyens prend en compte de nombreux paramètres comme le taux d'intérêt, la durée, le risque.. Les adeptes des mathématiques financières savent très bien comparer le coût réel de chaque instrument de crédit.
Pour faire face aux manques de liquidité pesant sur votre trésorerie, l'escompte est un outil de financement à court terme qui peut vous aider dans les passes difficiles ou bien si votre activité souffre d'un manque chronique de cash. Définition et explication du principe.
Qu'est-ce que l'escompte ?
Un effet de commerce engage le débiteur à régler à son créancier une somme d'argent à une date déterminée. Il s'agit d'une dette. Si le créancier, pour diverses raisons (la plupart du temps pour soutenir sa trésorerie), a besoin de cet argent plus rapidement, il a la possibilité de céder cet effet à son banquier et récupérer ainsi le montant de la facture.
Dans le pratique le banquier accorde à son client une ligne d'escompte commercial avec un plafond de crédit . Ce dernier dépend de plusieurs paramètres (risque client, niveau de chiffre d'affaires...). Il demeure néanmoins négociable (dans certaines limites) entre la banque et ses clients.
Les effets de commerce concernés sont les lettres de change, les warrants et les billets à ordre.
La technique de l'escompte est un mode de financement à court terme . En effet, les sociétés ont la possibilité par ce mécanisme de disposer du montant de leurs créances avant leur échéance.
Comment escompter une créance commerciale ?
1
Le banquier achète l'effet
Il se substitue au créancier. Il devient alors propriétaire de la créance et de l'ensemble des droits attachés
2
Le débiteur devra lui régler directement les sommes dues
Le banquier se charge du recouvrement du montant de la facture
3
Le banquier paie alors le montant de l'effet à son client
Après avoir déduit des agios (intérêts, frais et commissions). Ces derniers constituent sa rémunération.
Pour évaluer le coût de ce dispositif, vous devez vous replonger dans vos cours de mathématiques financières : taux d'intérêt, valeur actuelle, valeur nominale... Ces notions ne devraient plus avoir de secret pour vous.
L'augmentation des emplois stables crée des besoins de financement à long terme. Il s'agit principalement d'investissements matériels à financer comme des outils de production, ordinateurs..., ou immatériel (marque, licences...). Quelles sont les ressources mobilisables par l'entrepreneur pour financer ses acquisitions ?
Définition
Il s'agit des ressources destinées à financer des emplois durables. C'est à dire : utilisés sur plusieurs années.
Les modes de financement à long terme principaux sont :
- la capacité d'autofinancement qui correspond à un surplus monétaire dégagé par l'activité,
- l'augmentation des fonds propres par l'investissement des actionnaires dans leur affaire,
- l'endettement par la souscription d'emprunts à long terme. Principalement les prêts bancaires.
- le crédit-bail, un mode de financement très utilisé.
Choisir le mode de financement adapté
Chaque solution possède ses avantages et inconvénients.
Par exemple, les prêts bancaires permettent de disposer de ressources sans mobiliser ses propres économies et améliorer la rentabilité grâce à un effet de levier, mais en contrepartie augmentent l'endettement global (dettes financières / capitaux propres - voir les ratios financiers ). Ce qui présente un risque pour la société à deux niveaux : le remboursement du nouvel emprunt diminue la flexibilité financière et les intérêts à payer augmentent les charges, ce qui vient grever le résultat d'exploitation.
L'augmentation des capitaux propres par l'ouverture du capital provoque une dissolution du contrôle de la société. Ce qui peut poser à terme des problèmes de gouvernance préjudiciable à la pérennité de la structure.
Un principe de base en matière de gestion financière : un besoin stable doit être financé par une ressource stable
Il est difficilement imaginable de financer un investissement à l'aide d'une facilité de caisse !
Pour s'assurer de l'équilibre financier entre les emplois et ressources, le plan de financement est l'outil indispensable. Il s'agit d'est un état financier qui permet d'étudier l'effet des projets à long terme de l'entreprise sur la situation de trésorerie des années à venir.
Ce dispositif présente la particularité de conjuguer investissement et moyen de financement. Le crédit bail est un outil très utilisé pour le financer des investissements.
Définition du crédit bail
Pour comprendre revenons sur le principe de fonctionnement : une société spécialisée, souvent une banque, (appelée le bailleur) achète un bien (équipement, bâti...) selon le cahier des charges du client et lui loue sur une période fixée à l'avance.
Au terme, le client peut restituer le bien au bailleur, renouveler la location pour une nouvelle période ou bien racheter le bien à un prix déterminé fixé à la signature du contrat. Il s'agit d'un option désignée dans le contrat.
L'opération permet donc d'investir dans un bien durable tout en le finançant par des loyers (retraité en charge par les analystes financiers).
Avantages et intérêts pour l'entrepreneur
Un moyen de financement pratique et simple à mettre en oeuvre : vous n'avez pas besoin de rechercher des fonds pour financer votre investissement. La banque réalise l'achat pour vous vous loue le bien.
Il permet un financement de 100% du montant TTC du bien. Ce qui revient à financer la totalité de l’investissement y compris la TVA. Ce qui n'est pas le cas avec d'autres dispositifs prenant en compte seulement une partie du montant HT. La TVA n'est donc pas à avancer mais est payée chaque mois à travers les loyers.
Le montant du crédit-bail n’apparaît pas dans le haut de bilan, donc sans retraitement, le niveau d'endettement apparent est allégé.
Pas d'amortissements à prévoir, les loyers sont des enregistrés dans les charges du compte de résultat. Des gains fiscaux à la clé possibles (selon la durée du contrat, le montant déductible des loyers peut être plus important que les intérêts + amortissements dans le cas d'un emprunt bancaire).
Dans certains cas des prestations complémentaires sont prévues dans le contrat : maintenance, etc. Des prestations qui facilitent la vie de l'entrepreneur.
Les limites du dispositif
Vous êtes engagé sur la durée du contrat de crédit bail et ne pouvez pas vous séparer du bien sans passer par des pénalités de résiliation.
Un coût de départ majoré par de nombreuse facturations additionnelles : frais de dossier, dépôt de garantie, premier loyer majoré, etc. Et des loyers grevés par la marge de l'entreprise de crédit bail. Une solution plus onéreuse qu'un prêt bancaire.
Pour des biens spécifiques, les banques sont réticentes à mettre en place un crédit bail car la revente s'avère très compliquée.
Scrutés avec intérêt par les banquiers, les capitaux propres traduisent l'indépendance financière d'une société. Voici l'essentiel à connaître sur cette ressource financière.
Définition des capitaux propres
Ils situent dans le haut de bilan, côté passif. Les fonds propres représentent principalement les apports des actionnaires en argent frais et l'accumulation des réserves issues des bénéfices réalisés exercice après exercice.
Composition de ces ressources financières
Ils sont composés du capital social, des réserves, du report à nouveau, du résultat de l'exercice, des provisions à caractère de réserve et des subventions d'investissement.
A noter qu'il est aussi question de quasi capitaux propres. Il s'agit des obligations convertibles et avances conditionnées, des prêts participatifs, ainsi que des comptes courants d'associés.
Calcul des capitaux propres
Le calcul consiste à simplement additionner les postes. A noter que la somme des capitaux propres, des quasi capitaux propres et des dettes financières à terme forment les ressources stables dans le calcul du fonds de roulement
Finalité et interprétation
Ils traduisent l'indépendance financière d'une société mesurée à travers le ratio : Capitaux propres / Dettes financières.
Les banques sont très attentives à ce que ce ratio soit supérieur à 1 pour décider ou non d'octroyer de nouveaux prêts.
Il s'agit d'un moyen de financement à long terme pour des achats de matériels, équipements, etc. De plus, en augmentant le montant du fonds de roulement, il participe à financer le BFR, soit les besoins d'exploitation.
Nous avons vu précédemment la place particulière des comptes courant d'associé. Dans certains cas Ils peuvent être considérés comme des capitaux propres. Mais pour qu'ils soient évalués comme tels, ces apports doivent être investis dans l'entreprise sur une longue période. Dans le contraire, les analystes financiers les considèrent comme de simples moyens pour financer un besoin ponctuel.
Une des motivations principales pour créer sa propre entreprise est la liberté, l'autonomie. Malgré cela, le projet peut vite se trouver limité par une stratégie de développement en solo et sur ses propres ressources. Le recours à des investisseurs est une solution intéressante à creuser pour donner plus d'ampleur à son affaire.
La question du contrôle de l'entreprise est alors posée. Recourir à une telle levée de fonds, c'est accepter de "lâcher" une partie de son "bébé". Bon nombre d'entrepreneurs ne sont pas prêts à le faire. Et pourtant le succès passe souvent par là.
La décision est prise, une des questions clés est alors de savoir à quel moment faut-il faire entrer des investisseurs dans son projet. Comment trouver alors qui investira ses deniers dans votre nouvelle pousse ? Capital-risque, business angel... il existe différents types d'intervenants. L’avancement de votre projet, son potentiel, etc. déterminent de facto à qui vous pouvez vous adresser. Une fois les contacts pris, il faudra convaincre vos investisseurs potentiels. Votre business plan est alors votre meilleur allié !
Vous trouverez dans ce dossier de nombreux conseils pour réussir votre opération.
Pour financer une création d'entreprise ambitieuse, la levée de fonds est une étape obligatoire. Définition, étapes et conseils pratiques à lire dans cette section.
Qu'est-ce qu'une levée de fonds
Tout commence par la rédaction d'un business plan et d'un executive summary clairs et pertinents. Bardé de ces documents la chasse aux finances est ouverte !
Votre objectif est précis : lever des capitaux auprès d'investisseurs privés (business angels) ou bien de sociétés d'investissement pour financer votre projet de création d'entreprise ou encore développer votre activité . Bref lui donner un coup d'accélérateur sans commune mesure avec un financement assuré par vos propres deniers, ou bien le cas échéant, par les cash flow (auto-financement) dégagés par votre exploitation.
Que pouvez-vous financer avec une levée de capitaux ?
Pour prétendre intéresser des investisseurs, votre projet doit présenter un fort potentiel de développement à moyen terme couplé avec des besoins en financement très conséquents.
A partir de là, vous pouvez financer la R&D liées aux produits, à des services, des compétences... bref toutes les activités à fort besoin capitalistique.
Les avantages d'une levée de fonds pour vous ?
Ces moyens mis à la disposition de votre projet vous procurent un coup d’accélérateur sans commune mesure. Vous avez accès aux ressources indispensables pour mener à bien la création et le développement de votre startup. De plus vous gagnez du temps sur votre plan d'avancement et sur la concurrence. Un avantage concurrentiel, voire une exigence pour que votre entreprise soit couronnée de succès.
Les risques et contraintes à connaître
Ouvrir son capital signifie partager le contrôle et diluer ses parts dans l'entreprise. En tant qu'entrepreneur et actionnaire principal, vous devez être conscient de ce point même si dans de nombreux cas, sans accès à un financement extérieur, le projet ne peut pas voir le jour. Donc attention à la perte relative de la liberté et autonomie d'entreprendre.
Que recherchent les investisseurs ?
Contrairement à une banque qui se rémunère à travers des intérêts d'emprunt, les investisseurs ont pour objectif une sortie à plus à moins long terme en réalisant une plus value substantielle.
Conscient de ce point, vos executive summary et business plan, doivent mettre en lumière comment vous allez développer votre affaire pour créer un maximum de valeur.
Comment entrer en contact avec des investisseurs potentiels ?
Les courriers, emails, formulaires sur les sites des investisseurs, sont les modes usités pour faire connaître votre besoin aux contacts identifiés susceptibles de vous suivre en investissant dans votre projet.
Vient ensuite le temps de la rencontre... le grand oral ! Vous devez convaincre des professionnels aguerris de la création d'entreprises. La négociation prend le relais avec les investisseurs intéressés...
Un dernier conseil, n'attendez pas le dernier moment avant d'entamer votre recherche de partenaire. Cette tâche prend du temps, beaucoup de temps.
Définition
Leverage Buy Out : quelques fois associés à des dirigeants de l'entreprise rachetée, les investisseurs actionnaires procèdent à un montage comprenant un financement par emprunt avec un remboursement ponctionné dans les cash flows à venir. On parle aussi d'acquisition avec effet de levier. L'intérêt est un investissement minimum pour une rentabilité très importante.