LE DIAGNOSTIC FINANCIER

Bien comprendre les flux économiques est un préalable indispensable

pour optimiser sa gestion et se faire une idée de l'état de santé d'une entreprise . 

En ce sens le diagnostic financier est un précieux outil pour prendre le pouls d'une société et d'analyser ses points forts et se points faibles à travers une batterie d'indicateurs.

Il est important de bien intégrer qu'il ne s'agit pas seulement de finance, mais aussi d'exploitation et de stratégie. L'observation porte sur le compte de résultat, en analysant des indicateurs comme l’Excédent Brut d'Exploitation (EBE), qui apporte des éléments sur les caractéristiques de l'activité, le bilan quant à lui, informe l'analyste sur la pérennité de l'affaire et de sa capacité de développement. 

Quand recourir à une telle analyse ?

Les occasions sont nombreuses de faire appel à un spécialiste du chiffre (expert-comptable, consultant, etc). C'est le cas lorsque des difficultés apparaissent, lors d'un projet de reprise, ou bien simplement pour avoir une photo de sa situation.

Le plan de financement a pour fonction d'identifier les moyens pour financer des besoins de l'entreprise de manière durable.

Il dresse exercice par exercice, les ressources et emplois prévisionnels. Il permet de déterminer le volume et la nature des capitaux qu'il faut mettre en place pour assurer la couverture des besoins d'investissement et de ses besoins en fonds de roulement. Il s'établit sur 4 ou 5 ans et s'inscrit dans la démarche prévisionnelle de la gestion

Pour toute analyse de projet (création d’entreprise, lancement d'une nouvelle activité...), cet état prévisionnel est un préalable indispensable. En effet, il est nécessaire de déterminer comment l'investissement va être financé. Les premiers postes qui viennent à l'esprit sont les besoins matériels (machine, véhicules, etc.).

Un emploi est souvent négligé, il s'agit du besoin en fonds de roulement. Et pourtant le BFR est un élément clé.

La nouvelle activité a besoin de ressources pour fonctionner, notamment pour financer ses stocks, et couvrir le décalage entre les encaissements des clients et le paiement des fournisseurs. Il convient donc de planifier soigneusement les ressources et les emplois.

Pour vous aider dans vos réflexions, vous avons sélectionné un ensemble de documents pertinents.

Une entreprise rentable possède de nombreuses vertus dont celles d'attirer de nouveaux investisseurs. En effet sa vocation est de rémunérer les apporteurs de capitaux pour leurs investissements dans son exploitation. Et bien sûr, plus l'opération est juteuses et plus les actionnaires seront inclins à soutenir son développement.

La mesure de cette performance s'exprime à travers la notion de rentabilité économique.

Elle se mesure par la formule suivante : Résultat d'exploitation / capitaux investis (ou actif économique).

Outre la rémunération des actionnaires et autres tiers préteurs, l'efficacité d'une bonne gestion se traduit dans la capacité d'auto financer son activité. A voir également la notion d'effet de levier, pour maximiser les résultats financiers générés. 

Le retour sur investissement (RSI) permet d'évaluer le rendement d'une somme investie. Cet indicateur est également popularisé par le fameux ROI anglosaxon : Return On Investment.

Il suffit de saisir le mot "ROI" sur Internet pour comprendre à quel point cette expression s'est banalisée.

Le principe est de déterminer quels sont les gains apportés par l'opération. Il se mesure généralement en pourcentage par le rapport gain net /montant de l'investissement.

Formule du calcul du ROI

ROI = (Gains – Coûts d'investissement) / Coûts d'investissement

Cette formule s'applique à tous types d'opération . Il peut s'agir aussi bien de faire un choix entre plusieurs machines de production que d'estimer les gains d'une campagne publicitaire.

Comme on vient de le voir, le ROI est utilisé par les investisseurs pour sélectionner un projet parmi plusieurs autres. Il sert également à mesurer à postériori la rentabilité d'un investissement. On retrouve cette application fréquemment dans le marketing et surtout dans l’e-business : ROI d'une campagne adwords, ROI d'une opération de génération de leads... L'objectif est de déterminer si la campagne a été rentable et d'étudier les points à améliorer pour une meilleure performance. Avec ces exemples on voit bien les deux fonctions principales de l'indicateur : aide à la décision et analyse de performance .

En terme de calcul, il apparait que la simplicité apparente du ratio masque des raccourcis préjudiciables à sa pertinence . En effet le calcul du bénéfice généré peut se compliquer lorsque l'on prend en compte les effets de l'inflation. Et pourtant pour des projets à rentabilité lointaine, l'actualisation des chiffres est obligatoire.

Un autre inconvénient est une focalisation sur le côté financier de l'investissement. Les bénéfices connexes sont ignorés dans ce ratio : motivation des collaborateurs, amélioration de l'image de marque, etc. Quand on connait aujourd'hui le poids de l'immatériel dans l'économie, il est pertinent d'ajouter ce paramètre dans son système de décision.

Voir en complément le calcul de la VAN et du TRI . 

Il s'agit d'une photographie des emplois et des ressources qui explique les variations de patrimoine au cours de l'exercice.

Analyse des flux financiers, l'essentiel à connaître

Ne pas confondre cet état avec un bilan, lequel décrit les valeurs des éléments à une date donnée.

Il facilite l'analyse et la compréhension des mouvements comptables.

Il met en évidence les flux qui ont permis d'obtenir un bilan donné en fin de période, à partir d'un bilan d'origine.

Comprendre le passé

Cet outil s'inscrit dans le domaine de l'analyse financière. En effet, il permet de comprendre comment l'entreprise s'est financée sur une période donnée et quelle est sa politique de distribution de dividende. Elle apporte également un éclairage sur l'emploi des ressources généré par l'exploitation : l'auto-financement. Bref un outil précieux pour l'analyste.

Différence avec le plan de financement

Ce dernier à une vocation prévisionnelle. C'est-à-dire établir comment un bien ou une entreprise vont être financés, prévoir quels seront les emplois et ressources futurs.

La même dynamique s'applique pour ces simulations prévisionnelles.

L'objectif est de déterminer quels seront les moyens de financement à mobiliser en fonction des emplois prévus au fil du temps.

Exemple de tableau emplois-ressources

Il existe de nombreuses présentations conçues selon les objectifs et visions de chacun. Voici un exemple de tableau de financement fonctionnel

  N+2 N+1 N

Emplois stables      

Acquisitions / investissements : incorporels, corporels, financiers      

Dividendes      

Remboursement d'emprunts      

Total emplois      

 Ressources stables      

 Capacité d'autofinancement       

 Augmentation de capital      

 Cession d'immobilisations      

Nouveaux emprunts      

Total ressources      

 Variation du fonds de roulement (total emplois - total ressources)      

 Variation des besoins en fonds de roulement      

 Variation de trésorerie (variation du FR - variation du BFR)      

Evaluation d'une start-up

Le goodwill

Méthode patrimoniale

Les points à observer : les composantes objectives de la valeur d’une entreprise (les hommes, le fonds de commerce, les produits / le savoir-faire, le stock...), les facteurs propres à l’entreprise ciblée (points forts / points faibles).

Présentation de la méthode des flux futurs de trésorerie, également appelée Discounted Cash Flow (DCF) : les principes généraux, mise en œuvre d’une évaluation par la méthode en 4 étapes (modéliser les flux de trésorerie attendus, estimer le flux normatif, calculer le coût moyen pondéré du capital, déterminer la valeur d’entreprise).

Introduction à différentes méthodes d'évaluation : l'approche dynamique (basée sur les flux financiers), l'approche patrimoniale, l'évaluation par comparaison.

Pourquoi et comment établir des états financiers prévisionnels ?

Cet exercice prend tout son sens lorsque l'entrepreneur doit chiffrer son activité future ou bien que le chef d'entreprise désire obtenir une vision financière de son activité à venir pour prendre une décision stratégique : réalisation d'investissement, de financement...

Bilan, compte de résultat, trésorerie apportent alors de précieuses indications sur la viabilité du projet et les besoins en financement. Pour ce faire il devra estimer ligne par ligne quelles seront les dépenses auxquelles il devra faire face et les rapprocher aux ventes prévisionnelles à commencer par le coût de la masse salariale.

En introduisant une notion d'encaissement et de décaissement, il pourra prévoir l'évolution du solde de sa trésorerie. Il sera alors en mesure de valider si les ressources financières sont bien calibrées et dans la négative étudier sur quel levier jouer pour diminuer les besoins à financer. De plus, il observera, si son activité doit faire face à des pics saisonniers, quels en seront les impacts en terme de liquidité.

Ces documents sont également utiles dans le cas d'un diagnostic financier pour déterminer si l'entreprise pourra faire face à ses échéances. Ils permettent de pointer les faiblesses d'une activité et les conséquences directes sur ses comptes.