L'ANALYSE FINANCIERE

 

Comment extraire des informations pertinentes des états financiers et les interpréter pour en retirer de précieux enseignements sur l'état de santé d'une entreprise et de son potentiel de développement ?

 

Analyser les comptes financiers

Mener un tel diagnostic se révèle éminemment technique. Il faut savoir lire, et bien sûr comprendre aussi bien un compte de résultat (ou compte d'exploitation) qu'un bilan financier. Sans oublier les annexes pour obtenir des informations complémentaires.

Outre les connaissances en matière de finance, il est indispensable de maîtriser le fonctionnement d'une entreprise. Heureusement, il existe des ouvrages permettant un accès plus facile au savoir. 

Pourquoi faire une analyse financière ?

Les objectifs comme les destinataires sont multiples. Un chef d'entreprise missionne un consultant pour diagnostiquer une situation, un repreneur veut connaître l'état de santé d'une cible potentielle, un responsable commercial, les failles d'un concurrent...

Les domaines d'évaluation

Ce type de réflexion apporte un certain nombre d'éclairages pour trois domaines : la compétitivité de l'entreprise, sa pérennité et sa capacité de développement.

La compétitivité.

Le document de base pour mener ces investigations est le compte de résultat reclassé sous la forme de soldes intermédiaires de gestion.

Dans cette phase nous cherchons à comprendre comment l'entreprise se positionne sur ses marchés amont et aval, dans son secteur. Le chiffre d'affaires et la marge brute étant des indicateurs fournissant ce type d'information.  

Nous allons également étudier quel est son mode d'exploitation et comment elle dégage de la valeur : possède-t-elle une activité intégrée ? Quelle est la productivité de la main d'oeuvre ? etc.

La pérennité

Après avoir observé comment l'entreprise exploite ses marchés, nous nous intéressons à sa capacité de faire face à des aléas. Les questions à se poser portent sur l'adéquation de la structure financière avec la stratégie suivie, le niveau d'endettement, la capacité de l'entreprise à faire face à des baisses imprévues d'activité, etc. Le bilan et le tableau de financement sont les documents de travail.

Un point important à étudier est le niveau et l'évolution du besoin en fonds de roulement au regard des ressources dégagées par le fonds de roulement. Les ratios de rotation (délais de paiement des clients, délais de règlement fournisseurs, rotation de stock) apportent un complément d'analyse pertinent pour mieux comprendre le constat.

Le développement

Le dernier axe à creuser est celui qui traite de l'évaluation du potentiel de développement. Il convient de s'intéresser à son profil de croissance notamment l'évolution de la rentabilité. En effet, une rentabilité insuffisante requiert un apport de capitaux supplémentaire pour permettre à l'entreprise de faire face à ses échéances. L'indicateur clé est la rentabilité économique avec ses composantes le résultat d'exploitation / actif économique.

 

Comprendre et exploiter un bilan financier

Le bilan comptable est riche en informations sur l'état de santé de sa société. Encore faut-il savoir décoder les chiffres. Evaluer son patrimoine et réaliser une analyse financière, quelques éclairages pour interpréter et analyser les données.

À travers une batterie de ratios , il permet d'apprécier la performance de la politique financière de l'entreprise et sa pérennité à court, moyen et long terme.

Sa lecture apporte des réponses à des questions telles que : quels sont les besoins de financement de l'activité ? Comment est-elle actuellement financée ? Quel est le poids des investissements réalisés ? Quel est le niveau de l'endettement ? Quel est le fonds de roulement ? Le BFR ? ... Il s'agit d'une lecture fonctionnelle du bilan

Ce document fournit également les informations nécessaires pour évaluer la capacité de l'entreprise à faire face à des aléas conjoncturels : l'analyse du risque financier. Il s'interprète en reclassant les éléments de l'actif suivant un critère de liquidité et ceux du passif, selon leur exigibilité. Cette présentation se nomme "bilan financier" contrairement au classement classique dit "normalisé".  Cette présentation patrimoniale permet notamment d'apprécier la solvabilité de l'affaire.

Pour analyser un bilan avec efficacité, il convient de bien comprendre la signification des grandes masses et de chaque ligne. Sans cela il sera difficile d’appréhender le sens précis d'un chiffre ou d'un ratio. 

Définition du bilan fonctionnel

Il s'agit d'une lecture privilégiant la compréhension du fonctionnement de l'entreprise.

Il distingue cycle long et cycle d’exploitation pour analyser l'origine et l'utilisation des ressources.

Cette présentation financière met en relief :

Les emplois et les ressources stables

Concerne les opérations d'investissement et de financement.

à l'actif : les immobilisations en valeur brute issues des investissements

au passif : les capitaux propres + les dettes financières et les amortissements et provisions

Les emplois et ressources circulants

à l'actif : les actifs circulants d'exploitation en valeur brute, les stocks et créances clients - et les éléments hors exploitation

au passif : les dettes fournisseurs, dettes diverses non financières

Les retraitements

Pour porter une lecture fonctionnelle du bilan, il est nécessaire de procéder à certains retraitements concernant principalement :

- les amortissements et provisions pour dépréciations : ils doivent être déplacés de l'actif soustractif au passif en les ajoutant aux provisions pour risques et charges, un poste compris dans les ressources stables.

- les charges à répartir sur plusieurs exercices : vu leur durée, il s'agit de quasi-immobilisations, elles sont donc ajoutées aux emplois stables

- les concours bancaires et soldes créditeurs de banque : par nature, il ne s'agit pas de ressources stables, il faut donc les retirer des dettes financières pour les placer vers les dettes circulantes.

- le crédit-bail. Il s'agit d'un mode de financement particulier. Pour leur prise en compte dans l'analyse de bilan, il convient de les considérer comme des immobilisations financées par emprunt et pratiquer le retraitement suivant :

la valeur d'origine du bien vient augmenter les emplois stables

les équivalents des amortissements sont insérés dans les ressources stables

la valeur nette (ce qui reste à payer) est placée dans les dettes financières

- les effets escomptés non échus dans les créances clients 

Pour en savoir plus, nous avons sélectionné plusieurs publications sur le sujet accessibles via cette page.

Analyser un compte de résultat

Le compte d'exploitation est représentatif de l'activité de l'entreprise durant l'exercice. Les différents niveaux de lecture permettent une analyse complète de la formation des marges et des bénéfices. 

La marge brute donne une photographie des pressions clients en matière de prix et du poids de l'entreprise sur ses marchés amont (les fournisseurs). Elle renseigne l'analyste sur son pouvoir de négociation. C'est le premier indicateur à interpréter.

La valeur ajoutée, indicateur calculé à travers les soldes intermédiaires de gestion, fourni quant à elle, des informations sur la productivité de la structure. Cette mesure est généralement mal connue et peu utilisée. Et pourtant les experts de l'analyse savent en tirer des renseignements fort précieux sur la bonne gestion de l'entreprise.

L'excédent brut d'exploitation, comprenant les charges de personnel, informe sur la performance économique.

Le résultat d'exploitation est une synthèse de l'activité tout en neutralisant les effets des modes de financement et de l'imposition.

Bref, cet état financier fournit de nombreuses informations sur le modèle économique des organisations. 

Calcul de la capacité d'autofinancement

Après avoir défini la notion, voyons comment calculer facilement la capacité d’autofinancement.

Définition de la CAF

La CAF correspond à un surplus monétaire dégagé par l'activité. Un autofinancement généré par l'exploitation. Elle résulte de la différence entre les produits encaissés par l'entreprise et les charges générées par son activité. Cet indicateur diffère du résultat apparaissant en fin des comptes.

Effectivement, elle mesure les excédents de trésorerie alors que le résultat fournit des informations sur la rentabilité de l'exercice. A titre d'illustration, la CAF ne prend pas en compte les dotations. Il s'agit d'une ressource que l'organisation peut utiliser pour son développement ou bien pour la rémunération de ses actionnaires à travers les dividendes. 

Comment calculer la CAF ?

2 méthodes sont possibles pour calculer l'autofinancement :

à partir de l'EBE (excédent brut d'exploitation) - dit approche soustractive

à partir du résultat de l'exercice - dit approche additive

Illustration des calculs par un exemple 

Calcul de la CAF à partir de l'EBE

Principe :

 EBE

 - autres charges (correspondant à des décaissements à l'exception des charges calculées (dotations) et des valeurs comptables des immobilisations cédées

 + autres produits (correspondant à des encaissements à l'exception des produits calculés et des produits de cession d'immobilisations 

 En pratique

CAF =  EBE

  - autres charges d'exploitation (hors dotations)

  - charges financières

  - charges exceptionnelles  (hors dotations et coûts des immobilisations cédées)

  - participation des salariés

  - impôts sur les bénéfices (IS)

   + autres produits d'exploitation (hors reprises)

   + produits financiers (hors reprises)

   + produits exceptionnels (hors reprises et cessions d'immobilisation)

   + transferts de charges

   +-  Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun

 

Calcul de la CAF à partir du résultat de l'exercice

 Principe : 

 Résultat net

- produits calculés et les produits de cessions

 + charges calculées et les valeurs comptables d'éléments actifs cédés

En pratique :

CAF =  Résultat net

   - reprises

   - produits de cessions des actifs cédés

   + dotations

   + valeur comptable des actifs cédés

 

Coûts fixes et variables

La compréhension des coûts est un élément indispensable à toute bonne gestion d'une organisation. Sans cela il est impossible de connaître ses marges de manoeuvre financières pour conduire sa stratégie avec succès.

De plus le comportement de ses charges en terme de variabilité peut avoir un impact sur le niveau de risques que l'entreprise est prête à concéder. En effet, pour faire face aux aléas des marchés, elle doit disposer de variabbles d'adaptation (par exemple la réduction des achats), pour assurer sa pérennité.

Toute entreprise bien gérée est très attentive à la structure de ses coûts pour pouvoir faire face à une chûte brutale de son activité. Cette flexibilité acquise réduit ce type de risque.

Les sociétés oeuvrant sur des marchés cycliques se doivent de conserver une certaine marge de manoeuvre pour absorber les baisses. Les charges de structure (ou fixes) nécessitent d'être maitrisée. C'est notamment le cas avec les frais de personnel non directement rattaché à  la production des produits et des services.

En terme d'analyse, la grande difficulté est d'identifier les charges qui sont variables ou pas. D'autant qu'il existe des effets de seuil où un poste fixe va changer de montant par palier en fonction du niveau de l'activité. Cet exercice est indispensable pour calculer un seuil de rentabilité.

 Vous trouverez ci-après une sélection de documents traitant du sujet. Voir également la catégorie traitant des calculs de coûts.

Calculer et interpréter des ratios financiers

Toute analyse financière qui se respecte doit reposer sur des ratios fiables et pertinents. Les plus connus étant ceux utilisés pour évaluer le besoin en fonds de roulement : rotation de stock, délais de paiement des clients et des fournisseurs...

En réalité, il en existe de nombreux qui sont employés selon la finalité de l'analyse : évaluer la compétitivité d'une société, sa pérennité et sa capacité de développement .

A ce titre, les approches sont différentes, tout comme les sources d'informations utilisées.

Alors que pour comprendre les mécanismes de compétitivité, il faut s'appuyer sur l'interprétation du compte de résultat , l'appréhension de la pérennité passe principalement par l'analyse fine des informations du bilan .

Voici quelques exemples de ratios financiers :

  Compétitivité Pérennité Développement

Indica teu rs

Progression du chiffre d'affaires

Analyse de la productivité (Valeur ajoutée/effectif)

Niveau des frais de personnel (Frais de personnel / effectif)

...

Délais de paiement des clients

Délais de paiement fournisseurs

Appréciation du niveau de capitaux propres

Niveau d'endettement supportable

...

Rentabilité économique

Rentabilité financière

Création de valeur

...

Les principaux ratios d'analyse de bilan à connaître 

Ratios de rotation

Ratio délais de paiement accordés à la clientèle

Formule :

(Créances clients + Comptes rattachés / chiffre d'affaires TTC) x 360

Définition : Ce ratio établit la durée moyenne du crédit client. Important à surveiller pour maîtriser la dette client.

A noter que les encours d'escompte sont à ajouter au dénominateur.

Ratio délais de paiement accordés par le fournisseur

Formule :

(Dettes fournisseur + Comptes rattachés  / achats TTC) x 360

Définition : il s'agit de la durée moyenne de crédit fournisseur

Ratio de rotation du stock

Formule :

(Stock moyen / coût d'achat des marchandises vendues) x 360

Remarques :

procéder avec la même formule pour les produits finis

le stock moyen se calcule par la formule : (stock initial + stock final) / 2

Le coût d'achat des marchandises vendues = achats de marchandises + - la variation de stock

Ratios de structure financière

Ratio d'autonomie financière

(Capitaux propres + amortissements + provisions)/Dettes financières

et aussi

Capitaux propres / total du bilan

Taux d'endettement

(Total des emprunts / Capitaux propres) x 100

Capacité de désendettement théorique

(Dettes financières à terme + CBCT) / (Résultat net + Dotations aux provisions réglementées)

Comment interpréter les ratios ?

2 approches sont possibles :

une analyse temporelle en observant l'évolution de l'indicateur financier sur plusieurs années

une analyse comparative par rapport à une référence (avec les résultats d'une entreprise similaire, d'un secteur d'activité, etc.).

Dans tous les cas, la compréhension n'est possible que par une comparaison avec un référentiel, qu'il soit temporel ou autre. 

Pour quelle utilité ?

L'application principale est le diagnostic d'une situation . Lorsqu'une société connaît des dysfonctionnements au niveau financier, les ratios apportent une précieuse information pour comprendre les sources du ou des problèmes. Ces indicateurs sont également utilisés pour gérer les ressources financières . C'est le cas avec les ratios de délais pour maîtriser le risque client et réduire le niveau des créances. Enfin, ils sont de précieux alliés pour évaluer la santé d'une entreprise dans le cadre d'un projet de reprise. 

Comprendre l'effet de levier

Ce mécanisme permet de multiplier la rentabilité de l'entreprise en jouant sur l'endettement. Il faut savoir qu'emprunter peut d'améliorer les profits.

Tout dépend du niveau du bras de levier qui s'exprime par le rapport des dettes à long terme (E) sur les capitaux propres (P) : E/P et du différentiel entre la rentabilité de l'entreprise (e) et le taux d'intérêt moyen de l'endettement (i)

La formule du levier financier est la suivante : (e-i) x E/P

A lecture de cette définition, on constate qu'il sera d'autant plus élevé que le différentiel (e-i) est élevé. Il faut bien sûr emprunter à un niveau de taux inférieur à ce que rapporte l'entreprise. C'est un principe de base pour tout investissement. L'effet est démultiplié par un rapport E/P élevé.

Autrement dit plus l'entreprise est endettée, plus grand est le bras de levier E/P. Il convient néanmoins d'être prudent en concluant qu'il faut absolument s'endetter. Plus le niveau d'endettement est élevé, plus la banque prend des risques. La conséquence sera une augmentation du taux d'intérêt auquel l'entreprise empruntera. Et qui dit taux élevé, dit effet moins important.

Il faut bien-être conscient des risques. Si la rentabilité économique se dégrade, le différentiel (e-i), devenant négatif, provoquera un effet inverse. C'est l'effet de massue.

Calculer le seuil de rentabilité et le point mort

Coûts variables, charges variables, charges fixes, marge sur coût variable, point mort... sont des notions que tout dirigeant doit maîtriser. Le seuil de rentabilité a pour vocation de déterminer quelle doit être le volume des ventes pour couvrir les charges rattachées.

Il s'exprime en chiffre d'affaires ou bien en nombre de jours (on parle alors de point mort). La difficulté n'est pas de calculer cet indicateur une fois les chiffres en main (pour cela nous proposons un outil). Non, le plus délicat est d'estimer les charges à retenir, et notamment leur variabilité. Et là pas de miracle, il est nécessaire dans la plupart des cas de recourir à des méthodologies pointues pour estimer les coûts. Bref un certain nombre d'outils utilisés par la comptabilité analytique.

Calcul du seuil de rentabilité

3 approches pour le calculer :

1 - Le résultat est égal à 0 

2 - Le chiffre d'affaires est égal au total des charges

3 - La marge sur coût variable est égale aux charges fixes (avec la marge sur coût variable ou MCV, étant le chiffre d'affaires - charges variables)

Le seuil de rentabilité est égal au Chiffre d'affaires x (Charges fixes / Marge sur coût variable)

Le seuil de rentabilité dans le business plan

Dans le cas d'un projet de création d'entreprises, les estimations sont plus simples. En effet les charges sont calculés par grandes masses et les produits peu nombreux. Ce qui fait du seuil de rentabilité un outil pertinent pour évaluer la rentabilité de l'offre future de l'entrepreneur, et en final de la viabilité économique du projet.

Comprendre et savoir utiliser les SIG

Pour bien comprendre la formation du résultat net, les SIG apportent un éclairage opérationnel.

Partant du chiffre d'affaires, ils détaillent pas à pas les charges et produits formant des résultats intermédiaires, pour aboutir au bénéfice final. 

Vous trouverez ci-dessous un exemple de tableau des soldes intermédiaires de gestion.

Chaque solde apporte son enseignement :

Marge brute : renseigne sur la position de l'entreprise sur ses marchés amont (fournisseurs) et aval (clients).

Valeur ajoutée : mesure la productivité de l'entreprise.

Excédent brut d'exploitation : indicateur de performance économique avant la comptabilisation des choix d'investissement et de financement. (voir la page dédiée)

Résultat d'exploitation : mesure la performance commerciale et industrielle avant la prise en compte du mode de financement.

Ce tableau diffère de celui proposé par le plan comptable : il ajoute la notion de marge brute, curieusement omis sur l'original, ne proposant pour ce solde qu'une vision liée aux activités commerciales.

Vente de marchandises  

+ Production vendue  

+ Production stockée  

+ Production immobilisée  

   

Production  

   

Vente de marchandises  

- (Achat de marchandises + variation de stock)  

   

Marge commerciale  

   

Production  

- (Achat de marchandises + variation de stock)  

- (Achat de matières premières + variation de stock)  

   

Marge brute  

   

- Autres achats et charges externes  

   

Valeur ajoutée  

   

+  Subventions d'exploitation  

- Salaires et traitements  

- Impôts et taxes  

   

Excédent brut d'exploitation  

   

- Dotations aux amortissements et provisions  

+ Reprises sur charges et transferts  

+ Autres produits  

- Autres charges  

   

Résultat d'exploitation  

   

- Frais financiers  

+ Produits financiers  

   

Résultat courant avant impôts  

   

- Charges exceptionnelles  

+ Produits exceptionnels  

- Participation des salariés  

- Impôt sur les bénéfices  

   

Résultat net

Savoir calculer combien coûte un salarié à l'entreprise

Les charges de personnel représentent un poids important dans les comptes de l'entreprise. Aussi bien dans un objectif d'analyse financière que de chiffrage d'un nouveau projet  (prévisionnel pour un business plan par exemple), il est indispensable de calculer le coût réel d'un collaborateur (sans oublier les charges patronales) pour le mettre en perspective avec les gains générés par son poste.

Dans le cadre d'une simulation financière, notamment pour les questions de productivité en réponse à des interrogations telles que "Est-ce rentable de doubler le poste ? ".  

Pour évaluer ce coût, le premier point est de déterminer le salaire brut de référence pour la fonction : quelle rémunération pour la mission ?

Nous ne nous attardons pas ici sur la différence entre un salaire brut et un salaire net, nous nous positionnons dans cette thématique comme un employeur et retenons donc le salaire brut. Ce dernier sert de base au calcul des charges patronales (assurance vieillesse, assurance maladie, retraite complémentaire, formation professionnelle...).

Quel est alors le montant des charges sociales dues par l'employeur qui vont grever ce montant ? Pour se faire une rapide idée, il est d'usage en finance de multiplier le salaire brut par 1,5. Mais cette pratique trouve vite ses limites dans son imprécision. En réalité le taux de cotisation patronale moyen se situe entre 40 et 42% environ (beaucoup moins pour un SMIC) . Comme toute moyenne, il convient de rester prudent car ce chiffre cache de grandes disparités. Ce taux dépend notamment du niveau de rémunération accordé, de l'effectif de l'entreprise, du bénéfice ou non du CICE.

Pour connaître le taux applicable à une situation donnée, il convient de prendre en compte l'ensemble des variables (l'administration française...). Si vous avez besoin d'un calcul très précis, nous avons sélectionné plusieurs publications et informations pour vous aider dans vos simulations.