La valorisation et l'innovation dans le secteur agricole

L'agro-industrie, la sécurité alimentaire, la substitution aux importations et le renforcement des défenses immunitaires sont des sujets essentiels à aborder alors que nous ouvrons la voie à un nouveau paysage économique post-Covid.

 

Aujourd'hui, bien que le secteur de l'agro-industrie ne représente que 3,2% du PIB, sa contribution aux besoins alimentaires de la population ne peut être sous-estimée. Le secteur conserve son importance stratégique notamment en termes de sécurité alimentaire, de création d'emplois et du maintien de la stabilité socio-économique du pays.

 

En outre, le secteur contribue à maintenir la stabilité de la balance extérieure, les recettes provenant du sucre représentant toujours des entrées de devises importantes.

 

Par son histoire, la canne à sucre est sans aucun doute l’activité économique qui a soutenu la croissance du secteur agricole, celle-ci ayant conservé son statut de pilier de l’économie mauricienne.

 

L’industrie de la canne à sucre a également joué un rôle crucial dans la réduction de la dépendance du pays sur les importations de combustibles fossiles.

La production d’énergie à partir de la bagasse nous a progressivement mené vers l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans la production totale d'électricité.

 

Cependant, le problème de l'augmentation des surfaces de terres abandonnées atteint un pic en raison de la réduction des revenus dérivés et du manque d'intérêt de la nouvelle génération pour la culture traditionnelle. A ce titre, il est donc indispensable de transformer ces enjeux, les nouvelles aspirations générationnelles et les tendances du marché mondial en nouvelles opportunités. La création d'une industrie nutraceutique à part entière sera le Saint Graal pour cette industrie alors que nous apportons l'innovation en matière agricole pour exploiter des produits de pointe qui permettront d’obtenir des prix de marché plus élevés.

 

Le cadre nutraceutique en cours de finalisation par l'EDB vise à être à la fois global, spécifique et détaillé. Il comprend l’élaboration d'une base de données pointues et exhaustives qui relie les espèces endémiques à leurs propriétés de bien-être et de promotion de la santé, l'accès à leur potentiel de croissance et de productivité, l'identification des terres propices à la production, la structuration des scénarios de transformation et de commercialisation, la consolidation et la rationalisation du cadre réglementaire ainsi que l'élaboration d'un plan directeur décennal pour l'industrie.  

Le gouvernement met également en place un programme de développement agroalimentaire qui vise à encourager les investisseurs/agriculteurs locaux à gravir la chaîne de valeur pour assurer la sécurité alimentaire et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations grâce à l’introduction du concept « de la ferme à la table ».

 

Au niveau de l'EDB, nous visons à positionner l'île Maurice dans les prochaines années comme la vallée nutraceutique de l'océan Indien avec nos produits de marque dans les rayons des grands magasins internationaux et dans nos entreprises locales, avec nos PME et avec nos planteurs, qui prospèrent dans cette nouvelle industrie.

En tant que jeune nation ayant 50 ans d'histoire, nous avons parcouru un long chemin et sommes pleinement engagés dans l'amélioration constante de notre paysage économique et dans la diversification et l'innovation. Cet effort témoigne de la sophistication accrue que nous apportons à la juridiction qui a permis à Maurice de gagner 30 places dans le Global Innovation Index (GII), soit de la 82e à la 52e position mondiale en 2019, s'assurant ainsi la première place dans la région subsaharienne. L'île Maurice a également été classée au 9e rang mondial des économies à revenu intermédiaire élevé les plus innovantes. Le GII est une référence clé pour analyser le paysage de l'innovation pour les années à venir tout en explorant le rôle et la dynamique de l'innovation dans la mesure où elle façonne l'avenir des principaux piliers de l'économie et l'influence potentielle que cela peut avoir sur la croissance économique d'un pays en tant que destination d'investissement.

Sur le plan opérationnel, le mois de septembre a été marqué par une série d'ateliers organisés par le ministère des Finances, de la planification économique et du développement, en collaboration avec l'EDB.

 

 

Nous avons assisté à l’achèvement fructueux de trois ateliers consultatifs axés sur des thèmes tels que la glocalisation, l’élargissement des possibilités d’emploi et le renforcement de la résilience grâce aux PME et à l’entrepreneuriat. Ces ateliers ont constitué une excellente plate-forme pour consolider le dialogue entre le secteur privé et le secteur public et ont donné un aperçu des principaux défis auxquels sont confrontés les secteurs clés de notre économie grâce aux idées et recommandations détaillées des participants.