Transmettre une entreprise à ses salariés en SCOP

Bien des entreprises disparaissent et vont disparaître en France faute de repreneur. Parmi les solutions possibles, il en est une trop méconnue : la reprise par les salariés sous forme SCOP, c'est-à-dire en coopérative. Les salariés sont souvent les mieux placés pour la reprise de leur entreprise. Ils sont les premiers intéressés par le maintien de leur emploi ; ils connaissent parfaitement leur entreprise, ses produits, ses clients, ses rouages, et ensemble ils peuvent réunir plus de capitaux qu’en petit nombre.

 

La transmission d’une entreprise en SCOP, c’est transmettre aux salariés de l’entreprise l’outil de production qu’ils ont eux-mêmes contribué à faire prospérer. C’est aussi impliquer le dirigeant cédant dans le passage de relais aux salariés repreneurs. La transmission est progressive avec les actionnaires qui choisissent de se retirer. Le capital industriel est pérennisé de même que les relations avec tous les clients, fournisseurs et partenaires.

 

Cédants et repreneurs sont accompagnés tout au long du processus en proximité.. Tout d’abord très en amont afin de préparer le changement culturel inhabituel pour le cédant comme pour les salariés. Puis tout au long du processus de transmission, avec un accompagnement technique pour le montage juridique et financier, voire un appui au recrutement de nouveaux dirigeants pour accompagner la reprise.

 

La première étape est de travailler avec le cédant et son entourage : expert-comptable, juriste, conseiller patrimonial, et même la famille. Une analyse complète est menée de la pertinence et l’adéquation de la transmission aux salariés dossier par dossier. Tous les freins sont identifiés, tant les freins objectifs et réels que les freins subjectifs et qui relèvent avant tout d’un changement de perspective, afin de pouvoir se convaincre que les salariés peuvent poursuivre la direction de l’entreprise. Le potentiel de compétence managériale est en particulier examiné. Bien plus souvent qu’on ne le pense, il existe parmi les salariés une ou plusieurs personnes capables de devenir dirigeant. Et quand ce n’est pas le cas, un recrutement externe peut être envisagé. Outre l’humain, il y a l’argent : les salariés auront-ils la capacité de financier l’opération de reprise ? Toutes les hypothèses sont là encore étudiées avec le cédant.

 

Les atouts de la formule coopérative :

  • réserves impartageables pour constituer un patrimoine collectif assurant la solidité financière de la société
  • partage équitable des grandes décisions selon le principe « une personne = une voix », ancrage local sur le territoire
  • motivation
  • dynamique collective autour du projet.

Après le cédant, il faut convaincre les salariés de leur capacité à reprendre leur propre entreprise, avec ou sans appui d’un ou plusieurs repreneurs externes. Un travail de longue haleine avec plusieurs groupes de travail, réunissant, les cadres, les autres salariés.

 

Les salariés doivent poser un diagnostic commun s’approprier leur entreprise et leur démarche de reprise. La tension est souvent forte au début. Puis progressivement, le groupe se construit. Et chacun(e) s’approprie le rôle de futur coopérateur, c'est-à-dire co-associé de l’entreprise. Ensuite seulement démarre la phase opérationnelle technique : mise au point du scénario juridique et financier, des solutions managériales, décisions sur la valorisation de l’entreprise... 

 

Combien ça coûte ?

 

Chaque dossier est unique et appelle un examen au cas par cas. Il n’y a pas de recette clé qui soit commune à la transmission aux salariés. Une convention est généralement signée avec les repreneurs stipulant cette rémunération si l’opération aboutit. Compte tenu de l’enjeu de société que représente la pérennité des entreprises sur les territoires, les collectivités territoriales, et les conseils régionaux en particulier, peuvent être sollicités pour l’accompagnement de l’opération en amont. 

 

Comment faire ?

 

En cas de projet de transmission et de reprise, la première démarche est de contacter l’union régionale des Scop du lieu du siège social de l’entreprise concernée (toutes coordonnées disponibles sur le site www.scop.coop) . Chaque dossier est confié à un délégué qui peut venir présenter la démarche de transmission aux salariés, les modalités, conditions de réussite, etc.


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