Les « Discounted Cash Flows » (DCF) constituent-ils une méthode appropriée pour le Repreneur ?

A – LE PRINCIPE

 

Il s'agit d'une méthode d'évaluation, laquelle plutôt que de s'appuyer sur l'historique de la société-cible convoitée, va s'intéresser à ses résultats futurs. L'acquisition d'une entreprise apparaît dès lors comme un cas particulier de choix d'investissement. 

 

La valeur de l'entreprise sera alors égale à la somme des flux futurs dégagés par l'entreprise actualisés au taux de rentabilité exigé. C'est l'approche par les flux de trésorerie nets, ou « discounted cash flows ».

 

B – LES DIFFICULTÉS

 

Elles résident dans le choix des paramètres.

 

a) Que trouve-t-on dans les flux de fonds de chacune des années n ?

D'abord la CAF de l'année n (flux de fonds positifs), ensuite les décaissements liés à l'investissement de l'année n (flux de fonds négatifs), enfin l'accroissement de BFR de l'année n (flux de fonds négatifs). Ces éléments seront néanmoins déterminables si le Repreneur s'est attelé à réaliser un business plan sérieux.

 

b) Quel taux d'actualisation prendre ?

On choisira par exemple le taux moyen pondéré du capital (TMPC) de l'entreprise. 

 

c) Quel taux de croissance pour la période de stabilité ?

C'est une des difficultés. 2 % ? 3 % ? Plus ? Extrêmement difficile à établir en cette période d'incertitude économique.

 

d) Quelle durée pour la période de turbulence ?

Généralement 10 ans. Est-ce adapté pour un LBO ? Pourquoi ne pas prendre 7 ans, durée de l'emprunt contacté au titre de la dette senior d'acquisition ?

 

C – APPRECIATIONS

 

Nous conviendrons facilement que cette méthode n'est pas simpliste. Le Repreneur devra se dire que le cédant connaît sa boite, qu'il l'a créée, qu'il la tient peut-être de son père. C'est (peut-être) un autodidacte, mais il connaît son secteur, ses clients, ses fournisseurs, ses confrères… Il est peut-être membre du syndicat professionnel. Attention à ce que les méthodes d'évaluation soient bien comprises par tous.

 

Les DCF conviennent-ils vraiment à des PME – PMI classiques ? Ce ne sont pas des « start up » sans historique et dont le compte de résultat se fera dans l'avenir. 

 

Sachons une chose à coup sûr. Les Banques réprouvent totalement cette méthode des DCF lors de la demande de financement du Repreneur. Les Banques ne financent que l'existant même si elles acceptent le retraitement du compte de résultat.

 

Le repreneur est – peut-être - « L'Homme de la situation » ? Il connaît le secteur, a déjà su restructurer, (ré)organiser, développer et fait croître des filiales du Groupe où il a opéré précédemment ? Le repreneur a – t – il avantage à projeter dans l'avenir son savoir-faire de redresseur et/ou de développeur pour aboutir à de forts résultats impliquant une valorisation après laquelle il va devoir « cavaler » ?


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