La reprise d'entreprise: les 15 pièges à éviter

Votre parcours ressemblera à un long et difficile saut d’obstacles. Pour atteindre la case succès, vous devrez éviter, comme dans un jeu de l’oie, les “chausses-trappes” et les “fausses pistes” tout au long de votre progression.*

 

1. Vous n’avez pas le goût du risque. Inutile donc de continuer... La partie est terminée pour vous. Accéder au statut de patron exige une forte volonté d’indépendance et une prise de risques que l’on est pas toujours prêt à assumer (contraintes familiales, avenir des enfants, etc.).

 

2. Vous êtes un créateur, pas un repreneur. Vous n’avez pas le même profil, ni les mêmes motivations... Le créatif travaille sans file. Le repreneur, lui, est un investisseur et un manager. Dès que l’opération est réalisée, il n’a pas une minute à perdre : rien ne doit freiner l’activité de la société qu’il vient de reprendre.

 

3. Vous n’êtes pas vraiment motivé. Il y a une différence entre le désir et le passage à l’acte... Si vous considérez la reprise comme une compensation à un échec professionnel, prudence ! Seriez-vous prêt à engager vos biens personnels dans une affaire ? Avez-vous réellement un profil d’entrepreneur ? L’entreprise de vos rêves, celle qui vous permettra d’assouvir vos motivations profondes, existe-t-elle vraiment ? À méditer. 

 

4. Votre entourage n’est pas prêt. Pas de chance ! Vous avez trouvé votre cible, des financiers et une entreprise à reprendre. Seul problème : votre famille... Elle n’est pas d’accord. Votre “cohabitation” s’annonce difficile, car la reprise va modifier durablement votre existence et votre vie familiale s’en trouvera, bien sûr, affectée. 

 

5. Vous vous arrêtez au premier dossier. Déjà fatigué ? En moyenne, un repreneur étudie plusieurs dizaines de dossiers avant d’engager une approche finale. Vous êtes donc très loin du compte.

 

6. Vous ne vous présentez pas comme un repreneur. Vous aurez du mal à convaincre un banquier, un investisseur et un cédant, en leur annonçant que vous êtes un cadre qui cherche à se reclasser ! N’affichez surtout pas un comportement de salarié.

 

7. Vous ne savez pas comment asseoir votre autorité. Pour que vous soyez accepté en tant que leader, vous devrez inspirer confiance. Votre futur personnel vous scrutera à la loupe et interprétera toutes les informations qu’il obtiendra sur vous. Si vous ne possédez pas la compétence nécessaire, vous aurez du mal à vous imposer. Vos salariés vous demanderont aussi de faire vos preuves. Votre sens du contact, votre disponibilité et vos qualités de gestionnaire sont évidemment essentiels. Mais votre réputation passée joue aussi un grand rôle.

 

8. Vous vous trompez de cible. Si vous méconnaissez le métier et le secteur d’activité, votre tâche risque d’être ardue ! Votre crédibilité risque d’en souffrir. Vos fournisseurs et vos clients prendront peur, car vos premières décisions peuvent s’avérer contre-productives. Le choix d’une zone géographique est également essentiel. Cette dernière peut limiter le nombre d’opportunités et vous éloigner de vos relations professionnelles (si vous ne connaissez pas la région).

 

9. Vous pensez économiser en rachetant une entreprise en difficulté. A priori, c’est une opération moins onéreuse. Mais vous devrez ensuite débourser beaucoup d’argent pour relancer l’activité et mobiliser le personnel.

 

10. Vous tombez sur une fausse annonce. L’offre est alléchante. On y précise même la progression du chiffre d’affaires : + 50 % l’an. Vous allez donc rencontrer le cédant, évaluer la valeur de son entreprise, son potentiel de développement, trop beau pour être vrai. Quand arrive le moment de négocier, déception ! Votre interlocuteur fait traîner les discussions. Bref, il n’a jamais voulu vendre. Tout juste souhaitait-il vérifier si sa belle affaire plaisait encore.

 

11. Vous faites un mauvais diagnostic. La reprise risque de vous coûter doublement cher. D’abord, le prix que vous négocierez sera fondé sur une mauvaise évaluation. Ensuite, le potentiel de développement que vous aurez largement surestimé vous conduira à investir massivement. Inversement, un diagnostic mal préparé peut vous faire passer à côté d’une bonne affaire.

 

12. Vous êtes pressé de conclure. Après vos deux échecs précédents, vous comptez bien réussir cette négociation. Le cédant a tendance à surévaluer sa société ? C’est bien normal. Vous n’insistez pas. Cette fois, vous tenez le bon bout ! Et vous ne prenez même pas la peine d’exiger des garanties de passif. Bonne chance...

 

13. Vous allez voir un banquier les mains vides. Si vous n’avez même pas le soutien d’un partenaire financier, les portes des banques resteront fermées. On ne prête qu’aux riches...

 

14.Votre expert-comptable est celui de votre prédécesseur. Votre cédant peut se frotter les mains. Son plus fidèle allié travaille auprès de vous. Du passé, il fera table rase. Avec lui, l’histoire comptable de la société se réécrira avec un grand H. Pour le plus grand bien de son ancien employeur. Et aux dépens, peut être, de votre activité future.

 

15. Vous avez mal évalué les financements nécessaires. A la place de l’ancien patron, c’est sûr, vous auriez fait différemment. Seulement voilà : il est trop tard. Vous n’avez pas su évaluer tous les surcoûts : problèmes sociaux, fournisseurs peu fiables, perte de marché, banquiers frileux, etc. Et pourtant curieusement, quand vous aviez visité l’entreprise, elle semblait si bien fonctionner...


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