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Global business: les droits acquis finis, le traité Maurice-Inde prend le large

Les secteurs financiers vont devoir trouver d’autres marchés dans la région.
Les secteurs financiers vont devoir trouver d’autres marchés dans la région.

Il restait encore la clause de «grandfathering» (droits acquis) du traité fiscal Maurice-Inde pour attirer les quelques investisseurs étrangers à utiliser la route mauricienne pour investir en Inde. Or, depuis hier, 1er avril, la période de deux ans a expiré. Du coup, c’est l’Inde qui dispose des droits d’imposer la «Capital Gains Tax» sur les transactions passant par la plateforme mauricienne.

 

«Il faut oublier la route Maurice-Inde. Elle n’était plus attractive depuis l’amendement du traité fiscal signé entre les deux parties en mai 2016. Aujourd’hui, avec la fin de la clause de droits acquis, c’est le dernier coup de massue aux opérateurs qui sont indocentriques», explique Varounen Goinden, Chief Executive Officer (CEO) de Juristax. 

 

Maurice assiste à un «changement de paradigme» au niveau des centres financiers internationaux, où la compétitivité du secteur offshore se joue sur d’autres paramètres. Pour Assad Addullatiff, CEO d’Axis Fiduciary, le vrai test pour le centre offshore mauricien commence aujourd’hui. Car il faudra, dit-il, suivre de près pour savoir si en dépit le fait qu’il n’y ait plus d’avantage fiscal entre les deux pays, des structures d’investissements passent toujours par Maurice pour atterrir en Inde.

Les opérateurs fondent par ailleurs beaucoup d’espoirs sur le Blueprint des secteurs financiers, au stade de mise en œuvre, avec la constitution de plusieurs comités, dont celui sur le Global Business. L’objectif à terme étant, selon les spécialistes, de trouver d’autres marchés dans la région, dont l’Afrique, pour assurer le relais de croissance de ce secteur.

 

Par ailleurs, la presse indienne fait état hier de ce traité signé en 1982. Elle rappelle les failles qui ont aidé au blanchiment d’argent par certains opérateurs sans scrupule utilisant la juridiction mauricienne et indique la volonté du gouvernement sortant de prendre des mesures pour lutter contre l’évasion fiscale.

Source: lexpress.mu