· 

French Bee troisième compagnie à Réunion Roland-Garros

French Bee est désormais la troisième compagnie de l'aéroport Réunion - Rolland Garros détrônant  Corsair.
French Bee est désormais la troisième compagnie de l'aéroport Réunion - Rolland Garros détrônant Corsair.

Moins de deux ans après ses débuts dans le ciel de notre île, French Blue devenue French Bee s'est solidement implantée sur le marché. Sur les 2 743 848 passagers qui sont passés l'année dernière par l'aéroport Réunion Roland-Garros, 279 289 ont voyagé sur ses ailes faisant d'elle la troisième compagnie de la plateforme.

 

En juin 2017, elle ouvrait son axe Paris-Réunion. En décembre 2017, elle avait déjà transporté 131 938 passagers sur les 1 294 564 voyageurs de la ligne soit 10% de part de marché. La low-cost était alors la quatrième compagnie sur l'axe Réunion-métropole devancée dans l'ordre par Air France, Air Austral et Corsair mais devançant XL Airways. Au hit-parade des compagnies fréquentant l'aéroport de Gillot, on trouvait Air Austral, Air France, Corsair, Air Mauritius, French Blue devenue French Bee, XL Airways et Air Madagascar.

 

Fin août 2018, alors que la low-cost du groupe Dubreuil totalisait à peine plus d'une année d'activité, elle s'imposait comme la troisième compagnie de la plate-forme avec 178 142 passagers transportés depuis le début de l'année, devancée par Air Austral et Air France mais devançant Corsair, Air Mauritius, XL Airways et Air Madagascar. Sur l'axe Réunion – métropole, Air Austral faisait la course en tête (30% de part de marché), suivie par Air France (29%), French Bee (19%), Corsair (17%), XL Airways (5%).

 

De très bons résultats sur Tahiti

 

Fin 2018, French Bee a conforté cette troisième position. Sur les 2 743 848 passagers qui sont passés l'année dernière par Gillot, 279 289 ont voyagé sur les ailes de French Bee. Tous trafics confondus Air Austral reste en 2018 la première compagnie de la plateforme (1 077 893 passagers transportés +4,5%), suivie par Air France en léger recul (414 102 passagers -1,5%), French Bee qui progresse de 11,7% par rapport à 2017, Air Mauritius également en léger recul (269 896 passagers -0,7%), Corsair qui perd 3,1% (270 380 passagers), XL Airways qui dévisse (75 946 passagers -15,6%) et Air Madagascar (33 566 passagers +27,4%).

 

Sur l'axe Réunion-métropole, Air Austral fait la course en tête (433 645 passagers) et perd un point de part de marché (30% contre 31% en 2017), suivie par Air France (414 077 passagers) qui passe de 32% de part de marché à 28%, French Bee qui avec 279 289 passagers transportés voit sa part de marché passer de 10% à 19%, Corsair perd un point (18% contre 19%) avec 257 575 passagers transportés et XL Airways deux points 5% contre 7% avec 75 946 passagers.

 

Ces bons résultats enregistrés par la low-cost du groupe Dubreuil se confirme également sur Tahiti. Moins d'un an après son arrivée, French Bee s'est déjà hissé à la quatrième place des compagnies desservant la Polynésie. "En 2019, nous travaillons sur la consolidation des dessertes de la Polynésie, des États-Unis et de La Réunion. C’est notre objectif.  Nous allons intégrer un nouvel Airbus A350. Nous serons la première compagnie à n'opérer qu'en A350", indique Sophie Hocquez, directrice commerciale de French Bee.

 

Mayotte frappe à la porte de French Bee

 

Mayotte est à Air Austral ce que La Réunion a été à Air France dans les années 80 avant l'ouverture du ciel de notre île à la concurrence. La compagnie réunionnaise cristallise les mécontentements en matière de desserte aérienne. La situation s'est encore aggravée depuis qu'XL Airways et plus récemment Corsair ont rayé Dzaoudzi de la liste de leurs escales. Comme les Réunionnais en leur temps, les Mahorais appellent de leurs vœux une ouverture de leur ciel à la concurrence.

 

Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du conseil départemental de Mayotte, vient d'en appeler à Marc Rochet, PDG de French Bee. "Depuis le 4 septembre 2018, la desserte de Mayotte se trouve placée dans une situation de monopole totale au bénéfice d'une seule compagnie. Cette situation engendre pour l'île des bouleversements importants tant les tarifs pratiqués deviennent insupportables pour la clientèle mahoraise sans parler des conséquences sur le fret et le tourisme". 

 

"Otage du monopole d’Air Austral"

 

Face à cette situation, le président du conseil général de Mayotte demande à Marc Rochet "d'examiner la faisabilité d'une offre de service sur la destination Mayotte. J'encourage et je soutiens par avance toute initiative de votre part visant à venir vous installer durablement sur notre paysage aérien".

 

La demande de Soibahadine Ibrahim Ramadani fait écho à celle du Collectif des citoyens de Mayotte qui a rencontré la mission chargée de la concurrence envoyée sur place.  "Notre île et ses habitants commencent malheureusement l’année 2019 en position d’otage du monopole aérien d’Air Austral. Nous espérons que French Bee ouvrira au plus vite une liaison aérienne entre Paris et Mayotte mais aussi le reste de la région pour contribuer au désenclavement de notre île et son essor économique".

 

Source: Clicanoo