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Le secteur privé fonctionne-t-il de manière démocratique ?

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Les compagnies privées sont régies par plusieurs lois. Elles doivent respecter la Companies Act, entre autres, et suivre les principes du Code de bonne gouvernance, qui n’ont cependant pas force de loi. De plus, les entreprises cotées en Bourse sont assujetties aux listing rules strictes de la Stock Exchange of Mauritius.

Il faut savoir que le secteur privé mauricien a cela de particulier qu’il est largement dominé par trois grands groupes, IBL, Ciel et ENL, ayant bâti leurs assises financières sur la canne à sucre et qui se sont diversifiés au fil des décennies dans le textile, le tourisme, la manufacture, l’énergie, le secteur financier et l’immobilier.

Ces trois puissants conglomérats sont contrôlés respectivement par les familles Lagesse (IBL), Dalais (Ciel), et Espitalier-Noël (ENL). Elles constituent le triangle d’or du secteur privé. Ces trois groupes contrôlent, à eux seuls, plusieurs dizaines de compagnies très en vue dans le paysage économique mauricien, et affichent un chiffre d’affaires consolidé, tutoyant les Rs 60 milliards, soit l’équivalent d’environ 16 % de notre produit intérieur brut.

Puis viennent d’autres groupes de moindre importance, à l’instar d’eclosia, Currimjee, ABC, Terra, Harel Mallac, Leal, Cim, Gamma, Bhunjun, entre autres. Certes, la plupart des grands groupes du secteur privé ont démocratisé leur actionnariat au fil des années, en ouvrant leur capital au public à travers la Bourse de Maurice, mais ils demeurent néanmoins sous le contrôle de puissantes familles. Et on ne pourra rien y changer, comme le dit Deva Armoogum, ancien Chairman du Mauritius Institute of Directors.

Cependant, ces grands groupes ont largement contribué à développer le pays durant les 40 dernières années. Ils ont investi, créé des milliers d’emplois, participé activement à doper la croissance de notre produit intérieur brut et fait entrer des devises et l’expertise étrangères dans le pays. Sans leur contribution et leur vision, Maurice n’aurait pas atteint le niveau de développement actuel.


Source L'Express.mu par la rédaction