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ÉCONOMIE ET FINANCES : Christine Lagarde du FMI à Maurice le 28 janvier

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La No 1 du FMI présidera à une conférence régionale des gouverneurs de Banques Centrales en Afrique et effectuera des visites de courtoisie au Premier ministre, 
au ministre des Finances et à la présidente de la république

 

Le Prime Minister-In-Waiting et ministre des Finances convoque une nouvelle 
réunion du Budget Ministerial Implementation Committee pour lundi prochain

 

Article paru dans Le Mauricien | 19 January, 2017 - 17:30 

Alors que les tractations politiques continuent par rapport au remaniement ministériel, qui s’impose dans la conjoncture, le dossier de l’économie devrait tenter de se frayer un passage au premier plan à l’approche de la fin de janvier. Pour cause, la Managing Director (No 1) du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, sera en visite officielle à Maurice à partir du 28. Le but principal de sa présence sera de présider à l’ouverture d’une importante réunion des gouverneurs de banques centrales de cette partie d’Afrique, soit la Pan African Conference on Cross Border Banking sous l’égide de l’Africa Training Institute (ATI) et organisée conjointement par la Banque de Maurice. La patronne du FMI devra également avoir des échanges de vue sur l’économie lors des visites de courtoisie au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, et au ministre des Finances, Pravind Jugnauth. A sa demande expresse, elle aura également des échanges de vue avec la présidente de la république, Ameenah Gurib-Fakim, à la State House. Toujours sur le plan économique, le Budget Ministerial Implementation Committee, placé sous la présidence du ministre des Finances, a été convoqué pour une nouvelle séance de travail, lundi prochain, en vue de faire le suivi de la mise à exécution des mesures annoncées dans le dernier budget pour l’exercice 2016/17.

 

Des informations disponibles de sources concordantes annoncent l’arrivée de Christine Lagarde à Maurice pour le 28 janvier pour un séjour jusqu’au 3 février. Elle sera accompagnée de Abede Selassie, le nouveau Head de l’IMF African Department, d’Anne-Marie Gulde, Deputy Head du même département et d’Effie Psalida, Directrice du Africa Training Institute et Coordinator d’AFRITAC South. Venant d’Ouganda, où elle est attendue en mission officielle la semaine prochaine, la No 1 du FMI procédera à la cérémonie officielle d’ouverture d’une séance de travail réunissant quelque 25 gouverneurs de banques centrales d’Afrique de même que d’autres hauts officiels du secteur des finances de la région. Les premiers détails de cette tournée de la Managing Director du FMI avaient été dévoilés officiellement lors d’un récent briefing au QG du FMI à Washington.

 

« Christine Lagarde and our First Deputy Managing Director David Lipton will be in Davos at the World Economic Forum. Christine Lagarde will be doing a number of public events as well as many bilateral meetings with members there. The public events are focused on the whole issue of middle class anxiety, the benefits and, you know, the lack of access in some cases to the benefits of globalization. She’ll be speaking on the role of women in the economy and of course the overall global economic outlook. And David Lipton will also be undertaking a number of public events, including one session on Africa. So again back to that low income issue. Following Davos Christine Lagarde will indeed be going to Africa, The Central African Republic, Uganda, Mauritius, several countries, to meet with authorities and participate in a number of public events, which will be made available to you », a fait comprendre Gerry Rice du Communications Department du FMI.

 

Le programme de Christine Lagarde à Maurice comprend également des visites de courtoisie auprès du Premier ministre et également du ministre des Finances où l’économie sera au centre des discussions. Parmi les préoccupations qui pourraient être évoquées figurent les retombées du Brexit, soit le divorce entre Londres et Bruxelles et l’importante du Public Private Partnership (PPP) pour la mise à exécution des projets d’infrastructure. En marge de sa participation au Forum économique de Davos, Christine Lagarde, qui est une ancienne ministre du Commerce de la France, a attiré, hier, l’attention que « any Brexit trade deal the United Kingdom strikes with Brussels was unlikely to be as good as the current arrangements enjoyed as part of the single market ». « A series of issues remained to be resolved abut the United Kingdom’s future trading relationship with the European Union and other countries and uncertainty is always a risk », a-t-elle fait comprendre à ce sujet selon la presse économique de ce matin.

 

D’autre part, en ce début d’année, le FMI a recentré le débat sur le financement des projets d’infrastructure dans le domaine public car « infrastructure investment is generally seen and a key barrier to development ». Lors de ce même briefing, le responsable de la communication du FMI a ajouté « public-private partnerships are expanding, but there remains significant risks for both parties in these transactions, both for the investor who wants to ensure that the government is going to deliver over 25 years, and for the government, which takes on a lot of hidden risks that they are not necessarily fully aware of ».

 

Dans ces deux cas, Maurice peut tirer avantage de l’expérience du FMI que ce soit par rapport à la gestion de l’après-Brexit ou dans le domaine des Public Private Partnerships avec des investissements massifs envisagés dans l’infrastructure routière. La programmation des prochaines Article IV Consultations sur l’économie mauricienne en marge du prochain budget pourrait être abordée.

 

Toutefois, avants les prochaines consultations avec le FMI, le ministre des Finances compte dresser le bilan de la mise à exécution des mesures annoncées dans le dernier budget. Tous les ministres ont été conviés à la prochaine réunion du Budget Ministerial Implementation Committee en vue d’établir les progrès réalisés et d’identifier les Bottlenecks. En ce début d’année, le mot d’ordre demeure « le démarrage des principaux chantiers » inclus dans le dernier budget.

 

Dans certains ministères, on laisse entendre qu’à la fin de l’année dernière, pas moins de 40 % des dotations budgétaires avaient déjà été allouées et que d’ici la fin du premier trimestre, d’autres développements sont à prévoir. Par contre, la ministre de la Sécurité sociale, Fazila Daureeawoo devra avancer avec doigté sur un dossier brûlant, soit la réforme du système des pensions.

 

La proposition pour un éventuel paiement de la Basic Retirement Pension (pension de vieillesse) à partir de 65 ans, abordée lors de la dernière réunion du Technical Committee, suscite des remous déjà dans des milieux syndicaux. Cette instance, qui se réunira le 27 janvier, devra soumettre ses propositions au comité ministériel sur la réforme de la pension au plus tard en février prochain.