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Highlands City: coup d'envoi... au numéro 8

Un trio de consultants français du Groupe Thétis est à Maurice depuis lundi pour entamer une étude de faisabilité dans le cadre de la construction de la première infrastructure qui devrait sortir de terre à Highlands. Il s’agit d’un complexe sportif. Un site de 50 arpents a été identifié à Côte-d’Or, dans la circonscription n°8, Quartier-Militaire–Moka, celle du ministre des Finances, Pravind Jugnauth. Ce site, qui regroupera des édifices sportifs en vue des prochains Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), en 2019, s’élèvera au cœur de ce qui est appelé à devenir une nouvelle ville, plus grande que la capitale.

 

Par Karen Walter  L'EXPRESS.MU

Les Français ont eu des réunions avec des représentants du ministère des Finances, lundi. Il était prévu qu’ils fassent un état des lieux des infrastructures sportives existantes, mardi. Thétis, firme d’ingénierie sportive, a été sélectionnée à l’issue d’un exercice d’appel à candidatures fin 2016 par Landscope – entité responsable du développement de Highlands City. L’objectif est de positionner Highlands City comme le hub du sport de l’océan Indien, voire de l’Afrique de l’Est. Le rapport du consultant est attendu le 9 février.

L’étude devra permettre de dresser un état des lieux de la pratique sportive de haut niveau et des centres d’entraînement nationaux à Maurice. Puis, d’élaborer un plan d’action sur cinq ans visant à développer le sport mauricien et à positionner le pays comme un centre de haut niveau.

«Notre souhait est que ce nouvel écrin sportif et de divertissements devienne un exemple.»

«Au lieu d’une approche à la va-vite, nous prenons le temps de renouer avec les meilleures pratiques qui consistent à réaliser une étude de faisabilité par des spécialistes et des experts reconnus de l’ingénierie sportive afin d’approfondir les besoins motivant le projet. Notre souhait est que ce nouvel écrin sportif et de divertissements devienne un exemple, que ce soit au niveau de sa conception, de son pilotage, de sa construction, de l’utilisation de la climatisation naturelle et des technologies vertes ainsi que de son exploitation», a fait valoir le président de Landscope, Gérard Sanspeur, à l’express, lundi.

Pour lui, le défi dépasse la simple échéance des JIOI, mais consiste à développer ce complexe multisport pour aller au-delà de sa vocation sportive. Ce, en introduisant un volet économique. Ainsi, il est prévu que le complexe multisport de Côte-d’Or offre, à terme, une multitude de services. En l’occurrence l’accès à Internet, la restauration, des résidences pour athlètes.

«L’apport du secteur privé local et étranger sera sollicité pour des installations complémentaires comme des cinémas, des restaurants, des hôtels, des commerces, des salles de sport haut de gamme», indique le président de Landscope.

Le schéma directeur ainsi que l’étude de faisabilité seront financés par le gouvernement. Quant à la subvention et le prêt sans intérêt de Rs 1,9 milliard du gouvernement chinois, ils iront à la construction de ce complexe sportif. Après l’étude de faisabilité, le premier coup de pioche ne devrait pas intervenir avant septembre. Il est prévu qu’une partie des infrastructures, dont la piscine olympique, soit prête avant les JIOI.

Le groupe Thétis

Le groupe Thétis, présent en France, en Suisse et à Dubaï, est spécialiste dans le domaine de l’énergie, de l’environnement, de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’ingénierie sportive et aquatique. L’entreprise accompagne les collectivités territoriales dans le cadre de la réalisation d’installations sportives, de l’étude de diagnostic jusqu’à la réception et l’exploitation des ouvrages. Le groupe a notamment participé à la construction de stades nautiques, de patinoires, de stades de football et autres halles des sports dans le monde entier, comme à La Réunion et à Mayotte.