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Impression d’artiste d’un «penthouse» du projet immobilier Manta Cove, à Rivière-Noire

Manta Cove et Les Aigrettes. Ce sont là les noms des projets immobiliers haut de gamme initiés par la société Horizon Properties, du groupe Horizon. Situés à Rivière-Noire et à Pointe-d’Esny respectivement, ils devraient sortir de terre en 2017.

Le Manta Cove, de type Real Estate Scheme (RES), comprendra appartements, penthouse et villas vendus entre Rs 35 et Rs 85 millions. La clientèle ciblée : les étrangers. Gregory Mayer, Managing Director du groupe Horizon, dit observer à cet effet un «intérêt particulier des investisseurs qui ont déjà un bien IRS (Integrated Resort Scheme) ou RES et qui souhaitent faire un second investissement à Maurice et sont attirés vers un projet pieds dans l’eau».

Les Aigrettes, un projet local, comprendra, lui, des appartements et penthouse vendus à partir de  Rs 12,4 millions et Rs 17,9 millions respectivement. Interrogé sur les perspectives de l’immobilier cette année et l’an prochain, Gregory Mayer souligne que celui-ci demeure toujours un secteur d’opportunité. «Nous sentons une relance l’année prochaine, surtout au niveau des Property Development Scheme suite aux récents amendements apportés. En particulier celui où les opérateurs du secteur de l’immobilier ne devront plus obligatoirement vendre 25 % de leurs projets à des Mauriciens.»

D’ailleurs, soutient-il, les derniers chiffres des investissements directs étrangers (IDE) pour les premiers six mois de 2016 sont éloquents. En effet, sur Rs 7 milliards, le pôle immobilier demeure le plus gros segment, avec environ Rs 5 milliards d’investissement, principalement tiré par les projets immobiliers haut de gamme et de luxe pour les étrangers.

Investissement et emploi

Une tendance qui devrait perdurer selon le Managing Director du groupe Horizon, du moins dans un futur proche. Mais «tout va dépendre de la politique de l’État et quelle direction ils souhaiteront prendre dans l’ouverture de l’économie aux étrangers», prévient-il.

À la question de savoir s’il est vrai de dire que le secteur immobilier n’est pas un secteur productif, comme l’a déjà sous-entendu le gouvernement dans le passé, cet opérateur avance que «ce secteur apporte beaucoup de valeur directement, via l’investissement des propriétaires immobiliers, et indirectement, à travers les industries ‘auxiliaires’ qui  en bénéficient».

Gregory Mayer d’ajouter que l’immobilier ne crée pas uniquement de la valeur à travers les projets, c’està-dire les prestataires impliqués dans la construction des projets. Ceux-ci ont un effet multiplicateur sur l’économie en créant par la suite «de nombreux emplois pour l’entretien des appartements, villas, jardins, entre autres» explique-t-il.

Il fait ressortir que ces projets comprennent souvent «des opérations locatives qui augmentent l’activité dans une région, bénéficiant notamment les commerces de proximité». À noter que lors de la rencontre entre le gouvernement et le secteur privé en avril 2016, le Premier ministre avait exhorté le secteur privé à investir davantage dans des secteurs «productifs» plutôt que l’immobilier, l’argument principal étant que la contribution de l’immobilier dans l’emploi est minime.